Cette organisation, qui réclamait depuis des mois la création d’un statut de zonage de conservation comme à Montréal, a finalement obtenu gain de cause.
À la dernière séance du conseil, la mairesse a annoncé que la Ville enclencherait le processus menant à l’élaboration et l’adoption d’un règlement de zonage à cet égard.
«On vient de marquer une étape importante à Laval, a commenté Luc Leblanc, président de la Corporation pour la mise en valeur du Bois de l’Équerre. C’est une excellente nouvelle!»
Périmètre de conservation
Les récentes rencontres avec les autorités municipales ont été particulièrement fécondes quant au périmètre de conservation du boisé, souligne l’association citoyenne.
Celle-ci se réjouit de la volonté exprimée par la Ville de poursuivre les acquisitions
de terrains, estimant atteignable l’objectif de protéger les 225 hectares de ce milieu naturel.
Cela dit, la Corporation pour la mise en valeur du Bois de l’Équerre considère toutefois qu’une portion de la forêt mature et des milieux humides située dans le secteur industriel au sud-est du pipeline transcanadien mériterait d’être intégrée au périmètre de conservation.
«La municipalité est réceptive à notre demande de reconsidérer l’inclusion de cette zone et des discussions afin de trouver une solution en ce sens sont à prévoir», a-t-elle déclaré par voie de communiqué.
Entente de gestion
Par ailleurs, le comité exécutif a mandaté les Services de l’environnement, de la vie communautaire, de la culture et des communications (VCCC) et du contentieux pour entamer des discussions avec la Corporation.
L’objectif est d’en venir à une entente de gestion assurant un soutien technique et financier permettant à cette association bénévole de poursuivre et d’améliorer son travail de sensibilisation, de conservation et de mise en valeur.
Promoteur
Tout comme il l’a fait avec les élus et les fonctionnaires municipaux, ce groupe de citoyens a rencontré à quelques reprises le promoteur immobilier Les Immeubles de l’Équerre, afin de s’assurer que le projet de développement projeté était compatible avec l’objectif de conservation et de mise en valeur du bois de l’Équerre.
Il appert que tous les parties aient convenu des grands principes du projet.
«Nous souhaitons que cette entente, que la Ville a qualifiée de novatrice et d’historique, devienne une référence en matière de développement durable et de conservation des milieux naturels sur le territoire lavallois», a indiqué la Corporation.
Son président a aussi salué l’engagement du promoteur de céder quelque 20 % de sa propriété à des fins de conservation.
Cependant, l’organisme de protection émet quelques réserves en ce qui a trait à la hauteur de certains bâtiments, qui pourraient dépasser la cime des arbres.
«Nous tenons aussi à souligner qu’avec l’arrivée éventuelle de milliers de familles en plein cœur de la forêt, il faudra réfléchir aux moyens et aux infrastructures nécessaires qui permettront de protéger adéquatement le bois de l’Équerre afin d’éviter la détérioration de ce milieu naturel urbain de grande qualité», termine-t-on.