:«Bien que je n’ai pas lu le rapport, les échos que j’en ai eu confirment la nécessité de clarifier les aspects financiers du projet, a fait savoir le maire Marc Demers dans un courriel envoyé au journal vendredi dernier. Le REM présente certainement de l’intérêt pour la grande région métropolitaine. Par contre, comme le laisse entendre le BAPE, des enjeux de rentabilité subsistent et la question du financement reste floue. Les citoyens sont en droit de savoir combien le projet va leur coûter avant d’aller de l’avant. C’est la position que je défends.»
En septembre dernier, lors du dépôt du mémoire de la Ville devant le BAPE, le maire avait fait connaître son inquiétude devant ce projet de train qui traverserait l’île Jésus dans l’ouest, indiquant qu’il y avait trop d’inconnus et peu d’information, ce qui rendait difficile une prise de position éclairée.
Préoccupations
Dans un communiqué émis la journée du dépôt de son rapport volumineux (323 pages), le BAPE se dit préoccupé par «la qualité du service offert aux usagers ou à la perception que ceux-ci en auraient». On note également que «le REM contribuerait peu à l’atteinte de l’objectif métropolitain de hausser la part modale du transport collectif à 30 % d’ici 2021».
Finalement, devant le peu de réponses concernant des enjeux tels que «les aspects financiers, écologiques, la justification quant à la fréquentation, l’impact sur l’aménagement du territoire et de gouvernance», le BAPE déclare «qu’il serait prématuré d’autoriser la réalisation du projet de REM avant que l’ensemble de ces informations soient disponibles».
Pour sa part, le Comité citoyen Laval-les-Îles, qui a également déposé un mémoire auprès du BAPE, préfère se rencontrer et analyser le rapport avant d’émettre des commentaires, a fait savoir la responsable des communications, Katia Senécal.