Lors de son passage à la saison deux de l’émission Canada’s Got Talent, la chanteuse d’opéra Paola Troilo laisse une forte impression au panel de juges.
Entrepreneure, épouse, mère et citoyenne engagée, Paola Troilo ne s’était jamais réellement considérée comme chanteuse avant son passage au concours télévisé.
Ce sont ses fils qui l’ont inscrite à la compétition, elle-même n’y ayant jamais songé auparavant.
«Lorsqu’ils me l’ont annoncé, je n’ai eu aucune réaction, raconte la citoyenne de Chomedey. Je suis restée sans mots. J’ai même eu un peu peur. C’est le lendemain que j’ai réalisé. J’étais seule. Je me suis réveillée et j’ai lâché un cri de joie en me regardant dans le miroir. Je me suis dit « non, ça fait assez longtemps. C’est quelque chose que j’ai toujours voulu faire. J’y vais ».»
Performance
La Lavalloise d’origine italienne n’a aucune formation musicale et, pourtant, chante l’opéra classique avec une maîtrise étonnante tout en transmettant une collection d’émotions au public qui l’écoute.
Après avoir charmé les juges et le public canadien, la chanteuse est désormais prête à aller de l’avant dans sa passion pour la musique.
«L’entrepreneuriat prend une grande place dans ma vie, mais mon cœur est vraiment dans le partage de ce don, exprime la propriétaire d’Importations Travaligni. Une voix comme ça, c’est une voix qui doit être partagée. Mon but, c’est de partager mon don et d’envoyer un message à toutes les femmes. Je sais à quel point j’ai tout donné pour les autres. C’est le temps de penser à moi et de faire ce que j’aime.»
Le chant étant désormais son projet numéro un, Paola Troilo aspire à vivre de sa passion pour la musique en s’inspirant de Luciano Pavarotti, ténor ayant popularisé sa chanson d’audition Nessun dorma.
«Quand je chante, c’est comme si je marchais sur les nuages.»
–Paola Troilo, chanteuse d’opéra lavalloise.
Parcours
Malgré son amour pour les arts de la scène tels le théâtre et l’improvisation, la Lavalloise de 57 ans s’est plutôt dirigée vers le domaine des communications pour ses études, sous l’influence familiale.
«J’avais le sentiment qu’un fils était plus important qu’une fille dans une famille, se rappelle l’artiste. Il faut avancer. Il faut prendre sa place. Je trouve que c’est encore plus facile pour les hommes que les femmes. C’est très important de s’épanouir, de ne pas avoir peur. Peut-être que j’ai eu peur, je ne sais pas. J’ai sûrement douté de moi, de mon talent pour ne pas le faire sortir.»
Aujourd’hui, Paola Troilo est fière de son talent et ne compte définitivement plus se cacher. Prochain arrêt: compétitionner dans le cadre de Canada’s Got Talent dès le mardi 25 avril.