Une nouvelle centrale de tennis comportant 13 à 20 terrains pourrait voir le jour à Laval.
Le Service de la culture, des loisirs, du sport et du développement social a recommandé cette idée dans son Plan de développement des infrastructures extérieures – Tennis et pickleball.
Ce document a été entériné lors du conseil municipal de la Ville de Laval du 12 septembre 2023.
«La centrale de tennis, qui est un projet d’infrastructure sportive majeure, permettrait d’accueillir une grande variété d’activités destinées à la population générale ainsi qu’aux athlètes qui s’entraînent et compétitionnent dans ce sport, note Nicholas Borne, conseiller de Laval-les-îles et membre du comité exécutif. Ce projet est une proposition très intéressante qui sera étudiée avec minutie par nos équipes.»
Jean-Pierre Tessier, président de Tennis Laval, se réjouit quant à lui du dépôt de cette proposition.
«La plus-value de ces équipements est facilement démontrable: nous sommes une région forte en tennis, on développe des bons joueurs et on peut organiser des événements, affirme-t-il. Les autres sports majeurs ont eu leurs installations, donc c’est au tour du tennis et nous sommes prêts.»
Projet
Le plan soumis à la Ville recommande de construire une centrale comportant de 13 à 20 terrains. M. Tessier privilégie la seconde option.
«Comme nous voulons faire des terrains durs et en terre battue, nous nous retrouverions avec 7 et 6 terrains de chaque surface dans un plan à 13 terrains, précise-t-il. Pour accueillir un Challenger ou un tournois WTA 250, ça prendrait jusqu’à 12 terrains et un central d’une même surface, donc nous ne serions pas plus avancés.»
Dans un scénario à 20 terrains, 11 seraient en surface dure et 9 en terre battue. Le court central pourrait accueillir 600 personnes. Les installations comprendraient aussi un chalet d’accueil et de service.
«S’il faut bâtir sans profiter de bâtiments déjà existants, l’espace requis est supérieur à 300 000 pieds carrés, estime le président de Tennis Laval. Il faudrait être situé à proximité du métro, d’arrêts d’autobus et d’une école secondaire.»
Plusieurs sites sont envisagés. Il a été convenu que Tennis Laval initiera les démarches d’analyse en collaboration avec la Ville afin d’établir les lieux et coûts potentiels de ce projet.
À titre comparatif, Jean-Pierre Tessier évalue que la construction d’une vingtaine de terrains extérieurs éclairés peut s’élever jusqu’à 15 M$, ce qui n’inclut pas les coûts pour les bâtiments et services inclus dans le projet.
Manque de terrains
En plus de permettre l’organisation d’événements nationaux et internationaux, la construction d’une centrale de tennis redonnerait des heures de jeu aux citoyens lavallois.
L’Académie Ménard et associés, qui assure le développement des athlètes de tennis des niveaux compétitifs et d’excellence à Laval, monopolise présentement d’importantes plages horaires aux parcs Saint-Victor, Couvrette et Rosaire-Gauthier en raison de la qualité de leurs installations.
Avec une centrale, les activités de cette école de tennis pourraient y être concentrées et permettre ainsi aux citoyens qui habitent à proximité de ravoir accès à leurs parcs.
«C’est un peu l’équivalent de l’arrivée d’une glace olympique avec la Place Bell qui a redonné du temps de glace dans les arénas de quartier, image Jean-Pierre Tessier. Ça répond au besoin de centraliser nos athlètes d’excellence et redonner les terrains [municipaux] aux Lavallois.»
Notons que Tennis Canada a fixé une cible d’un court public par tranche de 2500 habitants d’une même ville afin de bien desservir la population en initiation, récréation, compétition et excellence. Pour l’instant, le ratio lavallois pointe à un terrain public ou privé par 3800 citoyens.
«D’ici 2035, la population lavalloise continuera de croître, c’est pourquoi nous souhaitons construire et aménager des terrains supplémentaires afin de maintenir le ratio actuel de terrain par citoyen, et ce, en veillant à l’entretien et l’optimisation des terrains actuels. Pour ce faire, nous évaluerons la possibilité de procéder à la réfection des terrains actuels avec la possibilité d’en bonifier le nombre tout autant que l’aménagement de nouveaux parcs dans lesquels des terrains de tennis pourraient être ajoutés», complète Nicholas Borne.