David De Cotis, qui préside au conseil d’administration de l’organisme de développement économique lavallois, informe qu’il attend le dépôt du rapport de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP), avant de relancer le processus d’entrevues auprès des candidats à la succession de l’ex-PDG Pierre Desroches, qui a quitté l’organisation le 31 décembre dernier.
En veilleuse
Rappelons qu’en février, l’administration Demers confiait au patron de l’Institut de gouvernance, Michel Nadeau, le mandat de poser un diagnostic sur le fonctionnement d’une quinzaine d’organismes paramunicipaux, dont Laval Technopole que la Ville finance à hauteur de 85 %.
«J’attends les recommandations de M. Nadeau et de son équipe avant d’aller de l’avant», explique M. De Cotis qui, entre temps, assume les responsabilités à la direction de l’organisme de prospection économique.
À la lumière de ce rapport, attendu d’ici la fin juin, cet organisme pourrait être rapatrié au sein de l’appareil municipal, apprend-on, ce qui explique la mise en veilleuse du comité de recrutement.
«Navire sans capitaine»
En point de presse, le 4 juin, le chef d’Action Laval, Jean-Claude Gobé, a insisté sur l’importance de nommer rapidement «un capitaine» à la barre du «navire amiral» de l’économie régionale.
«C’est la première mesure à prendre», a déclaré celui qui s’engageait à solliciter, dans les 24 heures, une rencontre avec David De Cotis en vue d’un sommet qu’il souhaite tenir pour relancer «une économie en panne».
M. Gobé est d’avis que la Ville paie chèrement cette vacance qu’elle tarde à combler.
Il en veut notamment pour preuve le recul de 25 % de la valeur des permis délivrés au premier trimestre 2014, tous secteurs d’activité confondus.
«J’imagine que si on avait eu un directeur général compétent et expérimenté à Laval Technopole, peut-être qu’on n’aurait pas perdu le centre de commerce international chinois, dont les terrains à Laval avaient été choisis», s’est désolé le chef de l’opposition.
Ce dernier dit avoir appris, il y a une dizaine de jours via des médias, que le projet s’implanterait finalement sur la rive-sud, privant du coup la Ville d’investissements privés estimés entre 800 M$ et 1 G$.
Président de Laval Technopole, David De Cotis a vivement réagi, affirmant que ce projet de Dragon Mart est mort dans l’œuf depuis mai 2012, soit un mois après que le groupe d’investisseurs asiatiques eut démarché Laval Technopole et demandé un crédit de taxes municipales, qui lui avait alors été refusé.
Pour en revenir au point de presse, M. Gobé a poursuivi en disant: «Beaucoup de projets sont bloqués, retardés. Des gens abandonnent et vont investir ailleurs. C’est le cas de la compagnie chinoise [Min Ying Holdings], mais d’autres aussi.»
Soulignons que la veille, Laval Technopole convoquait les médias pour l’annonce, le 5 juin, d’un investissement privé de 100 M$ dans le parc industriel Impact 440.