Avant cette année, seul l’organisme sans but lucratif (OSBL) Aide aux devoirs Laval collaborait massivement avec la Commission scolaire de Laval (CSDL). Cet organisme, mis en place par Guy Santeusanio, enseignant retraité de l’école Curé-Antoine-Labelle, a vu le jour l’année même de l’implantation du programme du ministère. Bien que Stella Duval du secrétariat général de la CSDL affirme qu’Aide aux devoirs Laval soit une entité juridique distincte de la commission scolaire, les internautes peuvent lire sur le site de l’OSBL que l’organisme a été «mis en place par Guy Santeusanio, en collaboration avec Lorraine Lamoureux et Pierre Gingras des services éducatifs complémentaires de la Commission scolaire de Laval».
En 2005, M. Santeusanio inaugurait également G.S. aide aux devoirs, sa propre entreprise. La directrice générale d’Aide aux devoirs Laval, Ghislaine Clément, assure toutefois qu’il n’y a jamais eu de confusion entre les deux entreprises et qu’elles n’ont jamais évolué de façon commune. Bien que G.S Aide aux devoirs était toujours inscrite au registre des entreprises en 2007, Aide aux devoirs Laval ne fait plus affaire avec M. Santeusanio et a aujourd’hui à sa tête le président directeur général, Richard Courteau, ancien directeur d’école.
Ressources diversifiées
Même si la ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne, a avoué que le programme provincial d’aide aux devoirs ne suffit pas à répondre à la demande, les directions d’école contactées par le Courrier Laval ont avoué être satisfaites du programme, bien que certaines aient confié qu’elles aimeraient voir l’argent du MELS investit pour l’ajout de spécialistes dans les écoles.
Du côté de l’école Fleur-Soleil, la directrice Lucie Payette constate que l’aide aux devoirs répond à un réel besoin, notamment dans une école multiethnique comme la sienne. «C’est sûr que des ressources il va toujours en manquer, mais l’aide aux devoirs a beaucoup de succès, explique Mme Payette. Nous ne pouvons pas toujours offrir le service à tous les jeunes et, en plus, en milieu ethnique, les parents ne sont pas toujours aptes à aider.» Donnée après les heures de cours, l’aide aux devoirs est par ailleurs difficilement accessible à certains élèves tributaires du transport scolaire.
Selon la présidente de la CSDL, Francine Charbonneau, si des directions d’école ont à faire une sélection d’élèves pour l’aide aux devoirs, c’est plutôt par manque de financement que par manque de ressources.
Pour l’année scolaire 2007-2008, 733 739$ ont été octroyés à la CSDL par le MELS pour l’aide aux devoirs, et redistribués à travers 52 écoles.
Le programme provincial d’aide aux devoirs a vu le jour en mai 2004 pour être appliqué à l’année scolaire 2004-2005. À cette époque, un budget de 10 M$ avait été consenti pour les 69 commissions scolaires du Québec ayant souscrit au programme. Durant cette première année, 1948 écoles avaient bénéficié du service. De l’année scolaire 2005-2006 à aujourd’hui, un budget de 20 M$ a été alloué pour 70 commissions scolaires.