L’événement, organisé par le Conseil régional de l’environnement (CRE) de Laval, en partenariat avec la Chambre de commerce et d’industrie de Laval dans le cadre de la démarche Par Notre PROPRE Énergie (PNPE), rassemblait 75 personnes, principalement du monde des affaires, venues discuter des enjeux et solutions concernant le transport actif et collectif.
Après la prise de parole de Virgnie Dufour et Éric Morasse (président d’honneur et v-p de la STL), respectivement conseillère de Sainte-Rose et élu dans Saint-François, le Forum s’est ouvert sur les propos de la conférencière Florence Junca Adenot, professeure au département d’études urbaines et touristiques à l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
«Il y a une augmentation plus rapide du nombre d’automobiles que de la population et c’est vrai depuis 10 ans, a-t-elle indiqué d’entrée de jeu. La congestion mine le transport des personnes et des marchandises et la qualité de vie des gens, excédés d’être pris en otages. Le choix de la résidence de plus en plus éloignée des emplois et l’étalement urbain y sont aussi pour quelque chose et Laval n’y échappe pas.»
La congestion routière vient avec une facture de 1,8 milliard de dollars et le coût du transport par personne se situe à 5271 $, a mentionné Florence Junca Adenot. «Tout ça a des conséquences environnementales, sociales et sur la santé publique, mais il y a des conditions favorables en ce moment avec notamment des finances publiques plus assainies et un consensus social et politique que le transport n’est pas viable». Dans un comparatif avec l’Ontario, la conférencière a souligné que les investissements du gouvernement de la province voisine étaient à 70 % injectés dans le transport collectif et 30 % dans le transport routier. Au Québec, on parle de 27,5 % dans le transport collectif et le reste dans le transport routier.
«La solution est de réduire les déplacements en auto avec un cocktail intégré de transport actif et collectif. Il faut [entre autres] faciliter l’accès aux lieux de travail, concentrer le développement immobilier dans des aires multifonctionnelles autour des pôles de transport en commun déjà existantes selon les principes de TOD (Transit-Oriented Development) et électrifier les moyens de transport», a-t-elle signalé, ajoutant que les planètes étaient alignées pour du changement.
Panel de discussion
Se sont greffées par la suite des présentations de Pierre Lavigueur, de la Société de transport de Laval, Aline Berthe, du Centre de gestion des déplacements MOBA et Voyagez Futé, et Vincent Bordeleau, de l’Institut du véhicule innovant (IVI), qui ont débouché sur un premier panel de discussion. Le deuxième s’est penché sur la mission de l’Association du Véhicule Électrique du Québec et des initiatives en milieu de travail.
Tout d’abord, Pascal Laliberté, du Mouvement Desjardins, a expliqué que la démarche de l’entreprise avait débuté en 2009-2010 par un diagnostic établi avec l’aide des Centres de gestion des déplacements (CGD). Ensuite, différents gestes ont été posés à Montréal et Lévis.
«Nous offrons un rabais de 20 % aux employés pour le transport en commun, a révélé le conseiller en coopération et en développement durable, précisant que ces incitatifs ne s’adressaient qu’à la main-d’œuvre du volet affaires et non des caisses. Au niveau du transport actif, des commodités pour les cyclistes ont été aménagées tels que des supports à vélo et des douches. Un logiciel de covoiturage a été développé, utilisé par 1400 personnes, principalement à Lévis, et pour les déplacements d’affaires, il y a une navette qui fait le trajet entre Montréal et Lévis. Finalement, nous avons aussi un abonnement à Communauto.»
M. Laliberté a révélé que sur les 15 000 employés visés par ces alternatives au transport en voiture, 8000 en profitaient.
Du côté de Cascades Canada, on a pris le virage électrique en matière du transport des employés qui ne résident pas à Kingsey Falls, où sont situées les installations de la compagnie.
«Nous proposons un incitatif financier pour l’achat d’un véhicule électrique, a expliqué Marie-Eve Chapdelaine, conseillère en développement durable, précisant que la main-d’œuvre habitant Kingsey Falls pouvait facilement se rendre au travail à pied ou en vélo. C’est un projet-pilote qui a connu un beau succès parce que nous avons installé plus de bornes de recharge que prévu. On prévoit également élargir le programme en Amérique du Nord dès cet automne.»
Un beau partenariat
«La Chambre de commerce et le CRE de Laval travaillent ensemble depuis plusieurs années à développer le développement durable et je veux prouver que nous sommes capables de faire quelque chose d’intelligent et de mettre l’économie, l’écologie, le social et la culture à l’intérieur de tout ça», a fait valoir Guy Garand, directeur du CRE, lors du Forum du 23 mars.
Lancé en 2012, le programme PNPE a été renouvelé l’an dernier pour une autre péride de trois ans par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. «Un comité de 12 à 15 personnes a été formé et on va tabler sur une, deux ou trois actions que nous mettrons en place dans les deux prochaines années sur le terrain pour diminuer l’utilisation de l’automobile, l’émission des gaz à effet de serre, etc.»
Guy Garand a confié que ces actions devraient débuter dès ce printemps. «Nous allons les faire évoluer parce que dans deux ans, il faut qu’on ait des résultats qualitatifs et quantitatifs. Par la suite, il y aura un bilan sur ce qui a été fait», a-t-il dit, ajoutant qu’il y a de l’intérêt pour le transport durable parce que «les gens sont tannés de vivre avec le bruit, la congestion, les pertes économiques et les émissions de gaz à effet de serre (GES). Le bilan national des GES est de 41-42 % pour le Québec et dans la région métropolitaine c’est 62 % des gaz à effet de serre qui sont émis par les transports terrestres.»
L’événement, organisé par le Conseil régional de l’environnement (CRE) de Laval, en partenariat avec la Chambre de commerce et d’industrie de Laval dans le cadre de la démarche Par Notre PROPRE Énergie (PNPE), rassemblait 75 personnes, principalement du monde des affaires, venues discuter des enjeux et solutions concernant le transport actif et collectif.
Après la prise de parole de Virgnie Dufour et Éric Morasse (président d’honneur et v-p de la STL), respectivement conseillère de Sainte-Rose et élu dans Saint-François, le Forum s’est ouvert sur les propos de la conférencière Florence Junca Adenot, professeure au département d’études urbaines et touristiques à l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
«Il y a une augmentation plus rapide du nombre d’automobiles que de la population et c’est vrai depuis 10 ans, a-t-elle indiqué d’entrée de jeu. La congestion mine le transport des personnes et des marchandises et la qualité de vie des gens, excédés d’être pris en otages. Le choix de la résidence de plus en plus éloignée des emplois et l’étalement urbain y sont aussi pour quelque chose et Laval n’y échappe pas.»
La congestion routière vient avec une facture de 1,8 milliard de dollars et le coût du transport par personne se situe à 5271 $, a mentionné Florence Junca Adenot. «Tout ça a des conséquences environnementales, sociales et sur la santé publique, mais il y a des conditions favorables en ce moment avec notamment des finances publiques plus assainies et un consensus social et politique que le transport n’est pas viable». Dans un comparatif avec l’Ontario, la conférencière a souligné que les investissements du gouvernement de la province voisine étaient à 70 % injectés dans le transport collectif et 30 % dans le transport routier. Au Québec, on parle de 27,5 % dans le transport collectif et le reste dans le transport routier.
«La solution est de réduire les déplacements en auto avec un cocktail intégré de transport actif et collectif. Il faut [entre autres] faciliter l’accès aux lieux de travail, concentrer le développement immobilier dans des aires multifonctionnelles autour des pôles de transport en commun déjà existantes selon les principes de TOD (Transit-Oriented Development) et électrifier les moyens de transport», a-t-elle signalé, ajoutant que les planètes étaient alignées pour du changement.
Panel de discussion
Se sont greffées par la suite des présentations de Pierre Lavigueur, de la Société de transport de Laval, Aline Berthe, du Centre de gestion des déplacements MOBA et Voyagez Futé, et Vincent Bordeleau, de l’Institut du véhicule innovant (IVI), qui ont débouché sur un premier panel de discussion. Le deuxième s’est penché sur la mission de l’Association du Véhicule Électrique du Québec et des initiatives en milieu de travail.
Tout d’abord, Pascal Laliberté, du Mouvement Desjardins, a expliqué que la démarche de l’entreprise avait débuté en 2009-2010 par un diagnostic établi avec l’aide des Centres de gestion des déplacements (CGD). Ensuite, différents gestes ont été posés à Montréal et Lévis.
«Nous offrons un rabais de 20 % aux employés pour le transport en commun, a révélé le conseiller en coopération et en développement durable, précisant que ces incitatifs ne s’adressaient qu’à la main-d’œuvre du volet affaires et non des caisses. Au niveau du transport actif, des commodités pour les cyclistes ont été aménagées tels que des supports à vélo et des douches. Un logiciel de covoiturage a été développé, utilisé par 1400 personnes, principalement à Lévis, et pour les déplacements d’affaires, il y a une navette qui fait le trajet entre Montréal et Lévis. Finalement, nous avons aussi un abonnement à Communauto.»
M. Laliberté a révélé que sur les 15 000 employés visés par ces alternatives au transport en voiture, 8000 en profitaient.
Du côté de Cascades Canada, on a pris le virage électrique en matière du transport des employés qui ne résident pas à Kingsey Falls, où sont situées les installations de la compagnie.
«Nous proposons un incitatif financier pour l’achat d’un véhicule électrique, a expliqué Marie-Eve Chapdelaine, conseillère en développement durable, précisant que la main-d’œuvre habitant Kingsey Falls pouvait facilement se rendre au travail à pied ou en vélo. C’est un projet-pilote qui a connu un beau succès parce que nous avons installé plus de bornes de recharge que prévu. On prévoit également élargir le programme en Amérique du Nord dès cet automne.»
Un beau partenariat
«La Chambre de commerce et le CRE de Laval travaillent ensemble depuis plusieurs années à développer le développement durable et je veux prouver que nous sommes capables de faire quelque chose d’intelligent et de mettre l’économie, l’écologie, le social et la culture à l’intérieur de tout ça», a fait valoir Guy Garand, directeur du CRE, lors du Forum du 23 mars.
Lancé en 2012, le programme PNPE a été renouvelé l’an dernier pour une autre péride de trois ans par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. «Un comité de 12 à 15 personnes a été formé et on va tabler sur une, deux ou trois actions que nous mettrons en place dans les deux prochaines années sur le terrain pour diminuer l’utilisation de l’automobile, l’émission des gaz à effet de serre, etc.»
Guy Garand a confié que ces actions devraient débuter dès ce printemps. «Nous allons les faire évoluer parce que dans deux ans, il faut qu’on ait des résultats qualitatifs et quantitatifs. Par la suite, il y aura un bilan sur ce qui a été fait», a-t-il dit, ajoutant qu’il y a de l’intérêt pour le transport durable parce que «les gens sont tannés de vivre avec le bruit, la congestion, les pertes économiques et les émissions de gaz à effet de serre (GES). Le bilan national des GES est de 41-42 % pour le Québec et dans la région métropolitaine c’est 62 % des gaz à effet de serre qui sont émis par les transports terrestres.»