En présence de près de 400 citoyens du quartier Sainte-Rose, la Ville levait le voile, le 2 novembre, sur un important projet de développement résidentiel qui, à terme, abritera 1300 unités d’habitation.
Ce développement en devenir découle de la nouvelle vision stratégique Laval 2035, qui entend faire de l’île Jésus une ville «urbaine de nature».
Essentiellement, on vise à aménager la zone à la faveur d’un juste équilibre entre la conservation des milieux naturels et les besoins de la collectivité en matière d’habitation, de services et de déplacements.
Développement urbain
Dans cette foulée, l’administration Demers a entrepris de revoir le règlement de zonage de terrains en friche et à faible valeur écologique pour faire place à deux projets résidentiels, a indiqué Virginie Dufour, conseillère de Sainte-Rose et responsable des dossiers de l’urbanisme et de l’environnement au comité exécutif de la Ville.
C’est ainsi que dans la portion ouest du secteur, les promoteurs Immeubles de l’Équerre et Immeubles Beau Vallon prévoient y construire respectivement 1000 et 300 propriétés «dans le respect des milieux naturels», précise-t-on.
Parallèlement, la Ville parachèverait le réseau routier local, favoriserait l’implantation de petits pôles de services à distance de marche et développerait un réseau de transport actif.
«Je salue l’avancement de ce projet répondant aux attentes et aux besoins exprimés par la collectivité de Champfleury», a déclaré au dernier conseil municipal le conseiller du secteur, Michel Trottier.
L’élu indépendant a fait valoir qu’en plus d’assurer la conservation et la mise en valeur du bois de l’Équerre, le développement proposé allait, entre autres, permettre aux jeunes de rester dans le quartier où ils ont grandi et aux plus vieux, dont la maison est devenue trop grande, de vendre et de se relocaliser dans le secteur.
La Corporation applaudit
Même réaction du côté de la Corporation pour la mise en valeur du Bois de l’Équerre, qui félicite Ville de Laval pour «son engagement à dédier à la conservation 216 des 224 hectares» qu’elle réclamait.
En comparaison au périmètre du bois d’intérêt identifié au Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD), la superficie protégée va bien au-delà des recommandations de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).
Dans une lettre adressée aux amis du bois de l’Équerre, le conseil d’administration y relève également «les nombreux éléments environnementaux prévus dans les projets de développement». La gestion des eaux de surface, la sauvegarde d’un maximum d’arbres, la conservation de bandes riveraines protectrices et leur élargissement aux abords des cours d’eau, les efforts de maintien de la connectivité entre les habitats et l’aménagement de sentiers pédestres y sont énumérés.