Cette mesure, qui n’est pas assujettie à la négociation, s’appliquera à compter du 1er janvier 2017. Elle vise l’ensemble des groupes d’employés, lesquels avaient tous – à l’exception des policiers – conclu avec la Ville, ces dernier mois, une entente liée à la restructuration de leur régime de retraite.
Durée indéterminée
L’indexation des retraités ne sera rétablie que lorsque le régime sera en situation de surplus, prévoit également la Loi favorisant la santé financière et la pérennité des régimes de retraite à prestations déterminées du secteur municipal.
Cela dit, à la séance du conseil municipal de décembre, le maire Marc Demers chiffrait à 215 M$ le déficit actuariel des fonds de pensions municipaux.
En 2017, la désindexation des rentes des employés retraités représentera une réduction de la charge du régime de retraite de 10,9 M$ par rapport à l’année en cours, informe Valérie Sauvé, porte-parole à la Ville.
1800 retraités
Si la mesure touche quelque 1800 retraités de la Ville, Mme Sauvé tient toutefois à préciser que «plus de la moitié d’entre eux n’auraient pas eu d’indexation au 1er janvier, compte tenu des formules d’indexation applicables et du taux d’inflation actuel».
Ces participants retraités et bénéficiaires sont tous ceux qui recevaient une rente au 31 décembre 2013 de même que les participants ayant commencé à toucher leur rente ou encore fait leur demande entre le 1er janvier et le 12 juin 2014.
Quant aux employés retraités depuis l’été 2014, considérés comme des participants actifs aux fins de la loi 15, celle-ci prévoit l’abolition obligatoire de l’indexation pour ce groupe.
«Attaque cruelle»
«L’administration de Marc Demers n’était pas dans l’obligation de s’attaquer aux retraités», a réagi le chef de l’opposition, Jean-Claude Gobé, peu avant la séance extraordinaire du conseil municipal du 8 décembre, où la mesure a été adoptée.
«Le renflouement du déficit aurait donc pu se faire de façon à ne pas appauvrir ces hommes et ces femmes qui ont souvent donné des années de leur vie au service des payeurs de taxes de Laval», poursuit-il, accusant le maire Demers de «s’attaquer cruellement aux plus faibles».
Enfin, M. Gobé se désole que cette diminution du pouvoir d’achat des retraités «arrive au moment où les tarifs et le coût de la vie augmentent sans cesse».