JUSTICE. Le promoteur derrière le projet du «Commodore sur la marina» est passé des paroles aux actes, le 11 août, en déposant une poursuite de quelque 65 M$ contre la Ville de Laval.
En avril dernier, après avoir officiellement renoncé à ses deux tours d’habitation d’une trentaine d’étages, Aldo Coviello, représentant les firmes Construction Aldo et Construction Lafleur, avait clairement laissé entendre qu’il engagerait des recours en dommages contre la Ville.
Il accusait alors l’administration Demers de lui refuser son permis de construction, soutenant que son projet était en tout point conforme aux règlements de zonage et que les plans avaient déjà été déposés et approuvés par le comité exécutif du temps de Gilles Vaillancourt.
Un an plus tôt
À l’été 2013, Me Vincent Piazza, procureur de M. Coviello, avait déjà brandi la menace d’entamer des procédures judiciaires pour «recouvrer les investissements perdus et les profits non réalisés».
Une mise en demeure avait été envoyée à l’ancienne mairesse, Martine Beaugrand, après qu’elle eut déclaré qu’aucun permis ne serait délivré pour ce projet controversé sous son administration. Mme Beaugrand avait dû se rétracter.
La semaine passée
Cette poursuite survient une semaine, jour pour jour, après le dépôt d’un règlement de contrôle intérimaire, qui a notamment pour effet d’empêcher, jusqu’à nouvel ordre, toute construction sur le site de la marina Commodore, à Pont-Viau.
Cette mesure spécifique s’inscrivait dans la foulée de l’enquête administrative, décrétée en février dernier, visant à faire la lumière sur les circonstances et conditions ayant mené à la modification du Programme particulier d’urbanisme (PPU-Cartier), que l’on étendait au corridor du boulevard Lévesque, à Pont-Viau.
La Ville de Laval n’a pas voulu commenter.