Dans une lettre ouverte, 363 spécialistes du Canada demandent aux premiers ministres et aux responsables de la santé publique de mettre en place des mesures concrètes contre la transmission aérienne de la COVID-19.
En juillet, 239 scientifiques internationaux ont attiré l’attention des autorités sanitaires mondiales à ce sujet.
Toutefois, malgré la reconnaissance de ce mode de transmission par l’Organisation mondiale de la santé et l’Agence de santé publique du Canada, aucune amélioration des mesures de protection pour les travailleurs de la santé et les autres travailleurs essentiels n’a été notée.
«Les messages de prévention des gouvernements provinciaux continuent d’être déficients, notent les auteurs de la lettre ouverte envoyée le 4 janvier aux premiers ministres canadiens et aux autorités sanitaires. […] Les gestionnaires des milieux de travail et des institutions publiques doivent bien connaître les risques de transmission par aérosols et les mesures qui peuvent être prises pour bien limiter ces risques.»
Les signataires, appuyés par 34 experts internationaux et 98 autres spécialistes canadiens, proposent diverses mesures pour prévenir la transmission par aérosols, telles que la mise à jour des directives et des messages de santé publique et le financement des mises à niveau des systèmes de ventilation dans les institutions publiques essentielles.
Les spécialistes recommande également la distribution d’unités portables de filtration de l’air lorsqu’il est impossible de ventiler adéquatement un espace intérieur et la distribution d’appareils respiratoires de qualité supérieure à tous les travailleurs de la santé et travailleurs essentiels œuvrant dans des milieux à haut risque d’infection. (C.R.)