Du côté du ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des Transports du Québec, on attend de connaître la cause de l’accident avant de décider si une intervention sera nécessaire.
«On ne sait pas si c’est une erreur humaine ou si c’est en lien avec la route, révèle Sarah Bensadoun, porte-parole, ajoutant que le MTQ s’était rendu sur les lieux de l’accident. Durant les dernières années, il y a eu du marquage fait sur la chaussée pour empêcher les dépassements et l’asphalte a également été refait.»
Selon les données du Ministère pour les 5 dernières années, on dénote 77 accidents et à l’exception du 14 janvier, tous n’avaient causé que des dommages matériels, révèle Sarah Bensadoun.
«Considérant l’environnement et la configuration, le taux d’accidents est 3 fois moindre que sur d’autres routes similaires au Québec, avec un débit de 29 000 véhicules par jour. Elle n’est donc pas considérée accidentogène», dit-elle.
En ce qui a trait au prolongement, la porte-parole a souligné l’étude supplémentaire demandée par le ministre sur la possibilité d’un boulevard urbain, mais à ce jour, elle ne pouvait donner d’échéancier précis sur la réalisation du projet qui est toujours en planification.
La Coalition réagit
Pour sa part, la Coalition pour le parachèvement de l’autoroute 19 avec voies réservées au transport collectif, qui milite depuis nombre d’années pour la réalisation de ce projet, a réagi aux tristes événements, demandant combien de pertes de vie et accidents avec blessés graves seraient nécessaires avant que le gouvernement réagisse.
«La configuration actuelle de la route 335, une voie dans chaque direction, jumelée au débit très élevé de 45 000 véhicules par jour entraînent des risques accrus de face-à-face pour les utilisateurs», mentionne le regroupement dans un communiqué émis le 16 janvier.
On souligne également que «[…] la route 335 ressemble davantage à un « chemin de campagne ». La Couronne Nord et Laval demandent depuis plus de 40 ans la construction d’une infrastructure routière digne du développement socio-économique des 2 régions». La Coalition invite aussi le gouvernement à aller de l’avant avec le parachèvement en 2017.
Morts et blessés
Parmi les accidents qui ont retenu l’attention sur la 335 au cours des dernières années, mentionnons celui 12 décembre 2011 dans lequel une femme d’une quarantaine d’années avait péri lors d’un face-à-face avec une remorqueuse. Le 17 décembre 2015, quatre personnes avaient subi des blessures dans une violente collision survenue entre le boulevard Dagenais et la rue Saint-Saëns. Un véhicule conduit par une femme en direction sud avait été frappé par l’arrière, ce qui l’avait fait dévier de sa voie. Un poids lourd arrivant en sens inverse n’avait pu l’éviter.
En 2013, le Service de police de Laval, par la voix de sa porte-parole de l’époque, Nathalie Lorrain, reconnaissait ce tronçon de 10 kilomètres comme une voie de circulation à haut risque.
Et sur la page Facebook du Courrier Laval, on peut lire des commentaires d’internautes qui avouaient être craintifs à l’idée d’emprunter ce tronçon, certains notant la haute vitesse des véhicules, les phares aveuglants des voitures venant en sens inverse et le manque d’éclairage en soirée.