À l’âge d’un an et demi, la femme de 61 ans, née dans la ville marocaine de Meknès, fait partie du pourcentage d’enfants vaccinés sans succès contre la poliomyélite dont elle vit les conséquences depuis.
«Pourtant, j’ai vécu une enfance comme tout le monde au sein d’une famille qui m’aidait beaucoup, en marchant et tombant beaucoup, des béquilles ou orthèses m’aidant à me déplacer, raconte Khadija Lamrani, qui habite Laval-Ouest depuis 2005. Mes parents me donnaient le droit de tout faire, pourvu que je sois sérieuse dans mes études et réussisse.»
Obéissant à cette discipline, la fillette coiffera régulièrement ses camarades comme première de classe et collectionnera les prix. Durant les vacances, ce sera les allers-retours à l’hôpital pour suivre de nombreux traitements et subir autant de chirurgies.
Par la suite, ce sera le diplôme en économie dans une université de Casablanca et l’École d’administration publique de son pays d’origine. Toujours bienveillant, son père lui achète une voiture adaptée à sa condition.
Changer pour le mieux
C’est en se retrouvant seule au Québec, après avoir immigré en 1994, que Khadija Lamrani s’impliquera à la fois pour les personnes ayant une lésion médullaire et les nouveaux arrivants.
À l’Université du Québec à Montréal, celle qui a occupé un poste de fonctionnaire pendant 15 ans au Maroc intervient pour améliorer la sécurité des élèves ayant recours au transport adapté. Elle réussit à faire déplacer l’arrêt qui était jusque-là placé dans un espace dangereux en plein boulevard passant.
Participant à l’Association des femmes handicapées du Québec, Khadija Lamrani fondera Solidarité Canada Maroc au début des années 2000. L’organisme a pour mission de venir en aide aux personnes handicapées du Maroc, à travers l’envoi de matériel médical et paramédical là-bas, ainsi que la scolarisation d’enfants des régions défavorisées. Solidarité Canada Maroc accompagne aussi des familles marocaines nouvellement installées au Québec pour faciliter leur intégration professionnelle et socioculturelle.
«Aujourd’hui, quand j’y réfléchis, cet état a été une motivation pour moi, une raison d’en donner toujours davantage et me poser constamment de nouveaux défis, dont, désormais, arriver à améliorer le transport adapté», confie Mme Lamrani qui se rend à l’Hôpital juif de réadaptation trois fois par semaine, à raison de séances de deux heures, question de régler un problème d’épaule l’empêchant d’utiliser son véhicule.
La Lavalloise espère une réorganisation du transport adapté prenant en compte les exigences de nature horaire des personnes qui l’utilisent pour se rendre au travail ou aux études, versus celles qui y ont recours pour d’autres activités (coiffeur, magasinage). «Je ne parle pas d’avantages, mais simplement de priorité pour éviter des retards souvent coûteux face à un employeur ou une institution d’enseignement.»
«Vous exprimez parfaitement toutes ces petits obstacles vécus au quotidien par les gens en fauteuil roulant, de compléter Daniel Tessier, ergothérapeute. Maintenant, nous devons arriver à protéger votre corps à long terme et préserver votre énergie.»
«Surtout, les gens doivent réaliser que nous sommes des personnes à part entière qui payent des impôts. Nous avons une vie active et aidons même d’autres citoyens», de conclure Khadija Lamrani.
À l’âge d’un an et demi, la femme de 61 ans, née dans la ville marocaine de Meknès, fait partie du pourcentage d’enfants vaccinés sans succès contre la poliomyélite dont elle vit les conséquences depuis.
«Pourtant, j’ai vécu une enfance comme tout le monde au sein d’une famille qui m’aidait beaucoup, en marchant et tombant beaucoup, des béquilles ou orthèses m’aidant à me déplacer, raconte Khadija Lamrani, qui habite Laval-Ouest depuis 2005. Mes parents me donnaient le droit de tout faire, pourvu que je sois sérieuse dans mes études et réussisse.»
Obéissant à cette discipline, la fillette coiffera régulièrement ses camarades comme première de classe et collectionnera les prix. Durant les vacances, ce sera les allers-retours à l’hôpital pour suivre de nombreux traitements et subir autant de chirurgies.
Par la suite, ce sera le diplôme en économie dans une université de Casablanca et l’École d’administration publique de son pays d’origine. Toujours bienveillant, son père lui achète une voiture adaptée à sa condition.
Changer pour le mieux
C’est en se retrouvant seule au Québec, après avoir immigré en 1994, que Khadija Lamrani s’impliquera à la fois pour les personnes ayant une lésion médullaire et les nouveaux arrivants.
À l’Université du Québec à Montréal, celle qui a occupé un poste de fonctionnaire pendant 15 ans au Maroc intervient pour améliorer la sécurité des élèves ayant recours au transport adapté. Elle réussit à faire déplacer l’arrêt qui était jusque-là placé dans un espace dangereux en plein boulevard passant.
Participant à l’Association des femmes handicapées du Québec, Khadija Lamrani fondera Solidarité Canada Maroc au début des années 2000. L’organisme a pour mission de venir en aide aux personnes handicapées du Maroc, à travers l’envoi de matériel médical et paramédical là-bas, ainsi que la scolarisation d’enfants des régions défavorisées. Solidarité Canada Maroc accompagne aussi des familles marocaines nouvellement installées au Québec pour faciliter leur intégration professionnelle et socioculturelle.
«Aujourd’hui, quand j’y réfléchis, cet état a été une motivation pour moi, une raison d’en donner toujours davantage et me poser constamment de nouveaux défis, dont, désormais, arriver à améliorer le transport adapté», confie Mme Lamrani qui se rend à l’Hôpital juif de réadaptation trois fois par semaine, à raison de séances de deux heures, question de régler un problème d’épaule l’empêchant d’utiliser son véhicule.
La Lavalloise espère une réorganisation du transport adapté prenant en compte les exigences de nature horaire des personnes qui l’utilisent pour se rendre au travail ou aux études, versus celles qui y ont recours pour d’autres activités (coiffeur, magasinage). «Je ne parle pas d’avantages, mais simplement de priorité pour éviter des retards souvent coûteux face à un employeur ou une institution d’enseignement.»
«Vous exprimez parfaitement toutes ces petits obstacles vécus au quotidien par les gens en fauteuil roulant, de compléter Daniel Tessier, ergothérapeute. Maintenant, nous devons arriver à protéger votre corps à long terme et préserver votre énergie.»
«Surtout, les gens doivent réaliser que nous sommes des personnes à part entière qui payent des impôts. Nous avons une vie active et aidons même d’autres citoyens», de conclure Khadija Lamrani.