Chargé de dénouer la crise qui divise le caucus du parti au pouvoir, le médiateur au dossier a perdu la confiance du groupe des dissidents, qui le voit davantage aujourd’hui comme «le négociateur de Marc Demers».
Porte-parole des 10 élus du Mouvement lavallois qui ont désavoué leur chef, David De Cotis explique que la séance de médiation du 19 juillet est tombée à l’eau en raison de la présence du chef de cabinet du maire, François Leblanc, qu’on leur imposait.
«Par trois fois, on a écrit au médiateur pour lui dire qu’on ne voulait pas que M. Leblanc soit présent. Il nous a répondu qu’il n’avait pas la lattitude de décider de qui serait là ou non.»
Or, la rencontre au cours de laquelle l’attachée politique de Marc Demers, Marie-Claude Gervais, devait présenter une proposition de réconciliation a été annulée.
À leurs conditions
«Depuis jeudi passé, on a décidé qu’il n’y aurait plus d’autres rencontres tant que les deux conditions exigées [dès le départ] à Marc Demers n’auront pas été remplies», affirme M. De Cotis, sans toutefois rendre publiques la nature de celles-ci.
Directrice des communications au cabinet du maire, Valérie Sauvé a pour sa part réitéré sa foi en la procédure de médiation, se refusant à tout autre commentaire.
«On respecte la consigne qui est de limiter au maximum nos interventions publiques pour donner toutes les chances au médiateur de réussir […] Je ne veux pas entrer dans les détails; on ne veut pas que ça se règle sur la place publique, on veut que ça règle entre nous.»
Quant à M. De Cotis, il croit plutôt que M. Demers tente d’«acheter du temps» dans l’espoir de convaincre deux ou trois dissidents de regagner les rangs du parti et ainsi retrouver la majorité au conseil municipal.
À cet égard, il fait valoir que les 10 élus signataires de l’affidavit demeurent plus solidaires que jamais, rappelant au principal intéressé que le temps est compté.