Au-delà des valeurs écologiques liées à ce type d’habitation, M. Anthian voit en ce projet une façon d’accéder à la propriété et une solution à l’insécurité du logement, dont il dit avoir toujours été confronté.
«J’ai fait partie des familles déplacées à la suite de la guerre d’indépendance en Algérie. Une première fois en 1961, puis en 1965. J’ai passé toute mon enfance au 12e étage d’un HLM», raconte le seul élu du conseil municipal lavallois à vivre en location, selon ses dires.
«On le fait pour nous, mais aussi pour que les autres puissent éventuellement suivre la voie», explique M. Anthian, qui souhaiterait la concrétisation de ce projet familial en 2016.
Autonomie
«Ce concept novateur permet de réduire significativement notre dépendance aux banques, à Hydro-Québec et à l’industrie de la construction», fait, entre autres, valoir le couple.
Pierre et Mélanie Anthian estiment à 100 000 $ l’investissement total, incluant l’acquisition d’un terrain non desservi dans la partie est de Laval.
«La main-d’œuvre compte pour 60 % du coût d’une maison», souligne M. Anthian en vantant la rapidité de construction et les vertus d’un chantier participatif et communautaire que permet la maison-conteneur.
L’intégration d’un système électrique naturel et autonome ajouterait à leur autonomie et contribuerait à réduire la facture d’électricité. Idem pour l’agriculture urbaine que la famille développerait sur le toit de sa résidence. Les fruits et légumes que donnerait un jardin potager de 2500 pieds carrés réduiraient d’autant la facture d’épicerie.
Projet familial
Leurs enfants Michka et Ève, âgées de 10 et 3 ans, sont déjà mises à contribution, elles qui se sont approprié la maquette de leur éventuelle résidence, avec laquelle elles s’amusent quotidiennement, précisent les parents.
«C’est un projet très valorisant et stimulant pour nous et les enfants, puisque nous réapprendrons à goûter à la satisfaction de vivre sous un toit que nous nous sommes bâti, de goûter aux fruits et légumes que nous cultiverons, d’être éclairés et chauffés par l’énergie que nous générerons nous-mêmes», termine M. Anthian, dont le couple a déjà confié à un agent immobilier le soin de lui trouver un terrain.