C’est du moins ce que dénonce la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec.
Elle en veut pour preuve un appel d’offres de SigmaSanté, lancé le 5 mai au nom des Centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux (CIUSSS) et des CISSS de Montréal et de Laval, invitant le secteur privé à soumettre des propositions pour offrir le service de soutien à domicile.
La Fédération estime à plus de 1 500 000 le nombre d’heures que le gouvernement entend ainsi relayer au privé, soit l’équivalent de plus de 800 emplois à temps plein en soutien à domicile d’auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS), de travailleurs sociaux, d’ergothérapeutes et de physiothérapeutes.
«Il va falloir que le gouvernement Couillard reprenne ses esprits et se prononce fermement en faveur d’un système de soins public, comme la population du Québec est en droit de s’attendre, et annule cet appel d’offres», a déclaré le président de la FTQ, Daniel Boyer, par voie de communiqué, le 6 juin.
Décriant le mode d’attribution des contrats aux soumissionnaires qui offriront le prix le plus bas, il condamne aussi le fait que ces économies se fassent sur le dos de ceux qui bénéficieront de ces soins à la maison et des travailleurs qui toucheront de maigres salaires dans le privé.
Réponse du CISSS
Refusant d’emblée de commenter les prétentions de la plus grande centrale syndicale au Québec, le CISSS de Laval s’est contenté de faire le point sur l’appel d’offres publié, le mois dernier, par l’organisme chargé de gérer l’approvisionnement en commun de produits et de services pour les régions de Montréal et de Laval.
«Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval a effectivement mandaté SigmaSanté pour procéder à un appel d’offres, peut-on lire dans la réponse communiquée par courriel. Le CISSS de Laval attribue d’abord l’ensemble de ses services réguliers d’aide à domicile à son personnel. Toutefois, dans le cas de services d’appoint, si l’ensemble des horaires de travail du personnel est complet, l’établissement se tournera vers un prestataire privé pour les demandes de services en surplus ou les remplacements d’urgence. L’appel au prestataire privé s’effectue donc en dernier recours.»
Contre-productif
Par ailleurs, le président de la FTQ soutient que cette privatisation des soins nuira à la collaboration interprofessionnelle, qui avait retenu l’attention au Forum sur les meilleures pratiques en soutien à domicile, à la fin du mois de mai.
«En faisant appel au privé, on rompt [avec] les engagements que les directeurs généraux des établissements du réseau de la santé et des services sociaux ont pris lors du Forum, dit-il. Plutôt que de favoriser la collaboration interprofessionnelle, on mine les équipes en les morcelant entre le privé et le public.»
C’est du moins ce que dénonce la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec.
Elle en veut pour preuve un appel d’offres de SigmaSanté, lancé le 5 mai au nom des Centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux (CIUSSS) et des CISSS de Montréal et de Laval, invitant le secteur privé à soumettre des propositions pour offrir le service de soutien à domicile.
La Fédération estime à plus de 1 500 000 le nombre d’heures que le gouvernement entend ainsi relayer au privé, soit l’équivalent de plus de 800 emplois à temps plein en soutien à domicile d’auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS), de travailleurs sociaux, d’ergothérapeutes et de physiothérapeutes.
«Il va falloir que le gouvernement Couillard reprenne ses esprits et se prononce fermement en faveur d’un système de soins public, comme la population du Québec est en droit de s’attendre, et annule cet appel d’offres», a déclaré le président de la FTQ, Daniel Boyer, par voie de communiqué, le 6 juin.
Décriant le mode d’attribution des contrats aux soumissionnaires qui offriront le prix le plus bas, il condamne aussi le fait que ces économies se fassent sur le dos de ceux qui bénéficieront de ces soins à la maison et des travailleurs qui toucheront de maigres salaires dans le privé.
Réponse du CISSS
Refusant d’emblée de commenter les prétentions de la plus grande centrale syndicale au Québec, le CISSS de Laval s’est contenté de faire le point sur l’appel d’offres publié, le mois dernier, par l’organisme chargé de gérer l’approvisionnement en commun de produits et de services pour les régions de Montréal et de Laval.
«Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval a effectivement mandaté SigmaSanté pour procéder à un appel d’offres, peut-on lire dans la réponse communiquée par courriel. Le CISSS de Laval attribue d’abord l’ensemble de ses services réguliers d’aide à domicile à son personnel. Toutefois, dans le cas de services d’appoint, si l’ensemble des horaires de travail du personnel est complet, l’établissement se tournera vers un prestataire privé pour les demandes de services en surplus ou les remplacements d’urgence. L’appel au prestataire privé s’effectue donc en dernier recours.»
Contre-productif
Par ailleurs, le président de la FTQ soutient que cette privatisation des soins nuira à la collaboration interprofessionnelle, qui avait retenu l’attention au Forum sur les meilleures pratiques en soutien à domicile, à la fin du mois de mai.
«En faisant appel au privé, on rompt [avec] les engagements que les directeurs généraux des établissements du réseau de la santé et des services sociaux ont pris lors du Forum, dit-il. Plutôt que de favoriser la collaboration interprofessionnelle, on mine les équipes en les morcelant entre le privé et le public.»