La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) exige que le gouvernement provincial mette en place des mesures pour soutenir les professionnelles en soins qui peineraient à garder la tête hors de l’eau dans les établissements de santé.
«Nous assistons à la concrétisation de l’été désastreux que nous anticipions dans le réseau de la santé», insiste Julie Bouchard, présidente de la FIQ.
De plus, cette dernière dénonce le manque d’écoute et l’abandon du gouvernement du Québec envers les professionnelles qui «croulent actuellement sous les heures supplémentaires obligatoires et une charge de travail démesurée.»
La FIQ estime inacceptable le fait que le gouvernement justifie l’état du réseau de la santé, entre autres dans les urgences.
«La pandémie des deux dernières années a réduit à néant la mince marge de manœuvre dont le réseau bénéficiait, poursuit la présidente. C’est trop facile de répéter que c’est en raison du personnel absent pour motif de la COVID-19 et des vacances octroyées que la situation est si difficile.»
Cette dernière note l’absence totale de mesures incitatives pour le personnel, une mauvaise planification de la main-d’œuvre en amont et un déséquilibre entre les services.
Agences privées
La porte-parole syndicale s’interroge également sur les avantages pour les agences privées qui ont été octroyés au cours des derniers jours.
«Pourquoi avoir modifié en catimini son arrêt ministériel de mai dernier, arrêt qui venait mieux encadrer le recours à la main-d’œuvre indépendante dans le réseau?», de questionner Mme Bouchard.
La Fédération affirme que même si le gouvernement a demandé aux établissements de prévoir une proportion de quarts de travail défavorables par rapport à l’ensemble des quarts de travail effectués par le personnel d’agence, ce ne serait pas le cas dans une majorité de ceux-ci.
(J.B./IJL)