La présidente de la Commission scolaire de Laval (CSDL), Louise Lortie, pense que certaines mesures novatrices contribueront à la réussite éducative, mais créeront d’importantes iniquités pour les élèves à travers la province.
Le 2 mai, le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur a transmis au réseau scolaire son projet de règles budgétaires pour 2017-2018 qui précisent de manière détaillée comment les nouvelles sommes annoncées dans le budget seront octroyées. Ce document est en consultation et sa version finale n’a pas encore été adoptée.
Services inégaux
L’argent pour la mesure «Partir du bon pied» sera donné par école et non par personne, c’est-à-dire selon le nombre d’élèves de la maternelle. Les sommes permettront d’embaucher un technicien en éducation spécialisée une journée par semaine, que l’école compte un ou quatre groupes de maternelle.
Notons que le même problème a été soulevé par la CSDL relativement à une autre allocation destinée aux élèves de première année, uniquement octroyée par bâtiment.
«Il est donc souhaitable de revoir la manière dont les sommes sont distribuées, mentionne par voie de communiqué Louise Lortie. Il faut s’assurer une meilleure équité puisque les élèves lavallois ne bénéficieraient pas du même niveau de service que d’autres élèves du Québec.»
Cette méthode d’attribution est aussi dénoncée par la Fédération des syndicats de l’enseignement. Toutefois, la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), dont fait partie le Syndicat de l’enseignement de la région de Laval (SERL), ne s’est pas encore prononcé.
«Nous attendons la présentation de la CSDL prévue le 25 mai avant de nous prononcer sur le projet de règles budgétaires», affirme Manon Lafrance, porte-parole du SERL.
Piste de solution
Mme Lortie a proposé une piste de solution qu’elle juge intéressante. «Nous reconnaissons l’importance de fournir au milieu un montant de base pour la réalisation de cette initiative, affirme-t-elle. Toutefois, nous croyons qu’il est essentiel de tenir compte du nombre d’élèves de maternelle dans l’école. Un financement de base à toutes les écoles, auquel s’ajoute un financement par élève, permettrait de réduire les iniquités.»
La présidente de l’Association des directions d’établissements scolaires de l’Île Jésus, Nathalie Frappier, partage la même vision en indiquant que «tous les élèves du Québec doivent avoir les mêmes chances, et ce, peu importe où ils habitent.»
Transport sous-financé
Mme Lortie reproche également le sous-financement du transport scolaire, principalement pour celui des élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage qui nécessitent souvent des services particuliers. Elle rappelle que le financement pour ces élèves est nettement insuffisant.
«Ceci est d’autant plus dommageable pour la CSDL puisqu’elle connaît une croissance considérable de sa clientèle handicapée depuis déjà quelques années.»
La CSDL a été citée en exemple pour l’efficience du transport scolaire sur son territoire, en optimisant ses parcours qui lui a permis de générer des économies substantielles. Celle-ci déplore ainsi que sa saine gestion ne soit pas considérée dans le calcul des allocations, d’autant plus que les règles budgétaires relatives au transport s’appliqueraient pour les cinq prochaines années.
Finalement, la CSDL réitère ses recommandations selon lesquelles les règles budgétaires devraient considérer sa croissance significative et continue d’élèves.
La présidente de la Commission scolaire de Laval (CSDL), Louise Lortie, pense que certaines mesures novatrices contribueront à la réussite éducative, mais créeront d’importantes iniquités pour les élèves à travers la province.
Le 2 mai, le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur a transmis au réseau scolaire son projet de règles budgétaires pour 2017-2018 qui précisent de manière détaillée comment les nouvelles sommes annoncées dans le budget seront octroyées. Ce document est en consultation et sa version finale n’a pas encore été adoptée.
Services inégaux
L’argent pour la mesure «Partir du bon pied» sera donné par école et non par personne, c’est-à-dire selon le nombre d’élèves de la maternelle. Les sommes permettront d’embaucher un technicien en éducation spécialisée une journée par semaine, que l’école compte un ou quatre groupes de maternelle.
Notons que le même problème a été soulevé par la CSDL relativement à une autre allocation destinée aux élèves de première année, uniquement octroyée par bâtiment.
«Il est donc souhaitable de revoir la manière dont les sommes sont distribuées, mentionne par voie de communiqué Louise Lortie. Il faut s’assurer une meilleure équité puisque les élèves lavallois ne bénéficieraient pas du même niveau de service que d’autres élèves du Québec.»
Cette méthode d’attribution est aussi dénoncée par la Fédération des syndicats de l’enseignement. Toutefois, la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), dont fait partie le Syndicat de l’enseignement de la région de Laval (SERL), ne s’est pas encore prononcé.
«Nous attendons la présentation de la CSDL prévue le 25 mai avant de nous prononcer sur le projet de règles budgétaires», affirme Manon Lafrance, porte-parole du SERL.
Piste de solution
Mme Lortie a proposé une piste de solution qu’elle juge intéressante. «Nous reconnaissons l’importance de fournir au milieu un montant de base pour la réalisation de cette initiative, affirme-t-elle. Toutefois, nous croyons qu’il est essentiel de tenir compte du nombre d’élèves de maternelle dans l’école. Un financement de base à toutes les écoles, auquel s’ajoute un financement par élève, permettrait de réduire les iniquités.»
La présidente de l’Association des directions d’établissements scolaires de l’Île Jésus, Nathalie Frappier, partage la même vision en indiquant que «tous les élèves du Québec doivent avoir les mêmes chances, et ce, peu importe où ils habitent.»
Transport sous-financé
Mme Lortie reproche également le sous-financement du transport scolaire, principalement pour celui des élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage qui nécessitent souvent des services particuliers. Elle rappelle que le financement pour ces élèves est nettement insuffisant.
«Ceci est d’autant plus dommageable pour la CSDL puisqu’elle connaît une croissance considérable de sa clientèle handicapée depuis déjà quelques années.»
La CSDL a été citée en exemple pour l’efficience du transport scolaire sur son territoire, en optimisant ses parcours qui lui a permis de générer des économies substantielles. Celle-ci déplore ainsi que sa saine gestion ne soit pas considérée dans le calcul des allocations, d’autant plus que les règles budgétaires relatives au transport s’appliqueraient pour les cinq prochaines années.
Finalement, la CSDL réitère ses recommandations selon lesquelles les règles budgétaires devraient considérer sa croissance significative et continue d’élèves.