Solange Boucher, conseillère clinique au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval depuis près de 30 ans, a reçu un prix pour son engagement professionnel lors de la Soirée Florence 2022.
La lauréate n’avait pas la prétention de recevoir le prix, mais demeure très humble de cette gratitude provenant de ses pairs.
«Tout le monde du réseau de la santé devrait bénéficier d’un tel honneur, car tous les professionnels ont travaillé très fort depuis deux ans», souligne Solange Boucher.
Néanmoins, cette récompense lui prouve qu’elle est toujours utile et doit continuer dans cette direction.
«C’est difficile de se dire qu’on va arrêter lorsqu’on reçoit un tel prix, avoue Mme Boucher. Ça me donne l’énergie pour poursuivre jusqu’à la fin de la pandémie.»
Celle qui cumule près de 35 ans de carrière dans le réseau de la santé québécois a sans cesse promu la collaboration entre les experts des différentes branches du milieu.
Dossiers majeurs
La contribution de Solange Boucher dans d’importants projets de modernisation du système de santé est maintenant reconnue par ses collègues avec le prix Florence.
«Même si je ne suis plus une grande joueuse dans les projets que j’ai mis en place et soutenus, je sais qu’ils continuent de vivre et qu’il y a un petit peu de moi dans tout ça», partage-t-elle.
La conseillère de 57 ans a participé activement dans l’implantation des premiers groupes de médecine de famille (GMF) et le développement de l’autonomie des infirmières cliniciennes en première ligne.
Solange Boucher s’est aussi consacrée à l’accessibilité des traitements intraveineux ambulatoire.
Grâce à sa détermination et son désir de contribuer au bien-être des personnes vulnérables, les patients nécessitant des médicaments intraveineux ne sont plus contraints de se déplacer à l’hôpital pour se les faire administrer.
Dorénavant, ceux-ci peuvent tout simplement recourir à des professionnels des centres locaux de santé communautaire (CLSC).
Retraite en attente
Plutôt que de vivre pleinement sa retraite planifiée en juin 2020, la conseillère est retournée au travail en septembre 2020, soit au début de la deuxième vague de la COVID-19, en instaurant les mesures de prévention et contrôle des infections pendant la pandémie.
Ceci reste l’accomplissement dont elle est le plus fière. «Je suis plus qu’heureuse d’être revenue prêter main-forte à mes collègues pour combattre la COVID-19, mentionne Solange Boucher. J’ai prévu m’engager jusqu’à la fin de la pandémie. J’espère qu’elle cessera d’ici décembre parce que ma retraite m’attend toujours.»
Or Mme Boucher sera active d’une autre manière lorsqu’elle prendra officiellement sa retraite.
Depuis le début de sa carrière, celle-ci rêve de faire de l’aide humanitaire à l’extérieur de la région.
Malgré les circonstances qui ont reporté ses plans, la quinquagénaire croit avoir comblé cette envie de subvenir aux besoins des personnes vulnérables.
«J’ai, en quelque sorte, donné une petite aide humanitaire pendant la pandémie à Laval», dit-elle.
Solange Boucher a toujours été attentive aux catastrophes à travers le monde. C’est pourquoi elle aimerait venir aux Ukrainiens quand la situation sera moins dangereuse.
«Ce sera un pays à rebâtir et où il va y avoir de grands besoins en matière de santé», de conclure cette dernière.