Curieusement, ils étaient deux fois plus nombreux à venir entendre le maire Demers dénoncer ce projet dans la salle voisine, 30 minutes avant l’ouverture des audiences.
Huit mémoires
Outre Ville de Laval, six autres organisations ont partagé, ce soir-là, leurs préoccupations quant à la protection des milieux agricoles et naturels, la préservation de la biodiversité et la capacité des municipalités de faire face à une éventuelle catastrophe pétrolière.
Il s’agit de la Coalition Eau Secours, la Fédération de l’UPA Outaouais-Laurentides, le Mouvement Bleu Terre Laval, le Comité de protection de l’environnement Saint-François, la Municipalité de Sainte-Justine-de-Newton et le Mouvement Ceinture verte.
Un citoyen s’est également exprimé contre le projet.
Enjeu
D’entrée de jeu, Stéphane Boyer, président de la Commission de l’environnement de la CMM, a indiqué l’enjeu de la tournée de consultation, qui s’est terminée jeudi dernier.
«On veut voir si ce projet d’oléoduc peut être conciliable avec les objectifs et la vision commune que la CMM s’est donnés avec le PMAD [Plan métropolitain d’aménagement et de développement].»
Le projet de pipeline pétrolier sera ainsi évalué en tenant compte des impacts sur la sécurité publique, l’économie et l’environnement.
Un rapport sera déposé en décembre au conseil de la CMM, qui sera appelé à défendre la position consensuelle devant le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) et l’Office national de l’Énergie (ONÉ), ce dernier ayant droit de vie ou de mort sur le projet.
Absence remarquée
M. Boyer a signifié que le promoteur, TransCanada, avait été invité à prendre part aux audiences, mais qu’il avait décliné l’invitation.
«On aurait aimé qu’il entende ce que les gens ont à dire sur le projet et qu’il donne son point de vue», a-t-il fait valoir.
Le projet d’oléoduc Énergie Est traverserait 9 municipalités de la CMM sur une distance de 100 kilomètres.
Ce tronçon du Grand Montréal est partie prenante d’un pipeline qui se déploierait sur 4600 kilomètres et dans lequel circulerait quotidiennement environ 1,1 million de barils de pétrole brut de l’Alberta et de la Saskatchewan vers des raffineries de l’Est du Canada.