Dans une conférence de presse tenue ce midi, à l’hôtel de ville, le maire Marc Demers a laissé savoir que les pourparlers avaient débuté en avril, à la demande de Gilles Vaillancourt. «Nous étions ouverts à négocier afin de récupérer l’argent pour le bénéfice des Lavallois, a souligné Marc Demers devant une horde de journalistes. Pour ce qui est de la notion de prison, nous n’avons pas notre mot à dire là-dessus, cela regarde la justice. Je ne veux donc pas la commenter, autre que pour dire que c’est la sentence la plus sévère à avoir été donnée au Québec.»
Le maire a expliqué que Gilles Vaillancourt avait ouvert ses livres et mis tous ses actifs sur la table. «L’argent dans les comptes bancaires de la Suisse et d’Amérique centrale sont entre les mains de nos avocats. Son fonds de pension du gouvernement et les actifs de sa femme, c’est tout ce qu’il lui reste», a-t-il confié, ajoutant qu’il était convaincu «d’avoir obtenu le maximum d’argent au minimum de frais».
Se rappeler des dommages causés
Concernant son condo de Chomedey, évalué à environ 1.1 M$, Gilles Vaillancourt a demandé à ce qu’on son épouse puisse l’habiter jusqu’en mai, si tel était son souhait. «Ensuite, il sera mis en vente», a révélé le maire.
Quant à l’argent récupéré, il va bénéficier aux citoyens, a rapporté Marc Demers. «Je veux l’utiliser pour qu’on se rappelle longtemps des dommages faits par la collusion et la corruption. Mais je ne veux pas élaborer pour le moment, on donnera plus de détails en janvier.»
Le seul bémol dans ce dossier reste le dû réclamé par le ministère du Revenu, soit 1.8 M$. «J’ai un malaise avec ça. Je trouve ça anormal et aberrant de taxer les Lavallois pour avoir été fraudés», a-t-il clairement fait savoir.
Finalement, le chef du Mouvement lavallois a indiqué que la collaboration de Gilles Vaillancourt envoie un message fort aux citoyens de reprendre confiance dans le système de justice. «Et aux contracteurs, ça dit que les choses ont changé à Laval.»