L’école Poly-Jeunesse a honoré 13 jeunes, âgés de 12 à 15 ans et ayant des troubles de comportement (TC), qui ont réintégré avec succès le système scolaire régulier.
Plusieurs sont maintenant dans un cours de secondaire 1 ou 2 ou dans un groupe de PR2 ou PR3 (classes de difficulté d’apprentissage).
«On reçoit des élèves de primaire en TC. D’abord, ils évoluent dans des classes très fermées, sans contact avec les écoliers du régulier. Puis, petit à petit, en fonction de leur comportement, quand ça va bien, on les change de groupe», explique l’une des instigatrices du Projet TC, l’enseignante Karine Brousseau.
Gala méritas
Au total, 68 personnes ont assisté au Gala. «Il y avait les parents des élèves, plusieurs enseignants, les directeurs de l’école, la présidente de la Commission scolaire de Laval, Mme Lortie, qui leur a adressé un super message, plusieurs intervenants de l’école et tout spécialement des enseignants ou éducateurs du primaire que nos jeunes avaient nommés comme personnes significatives de leur cheminement du primaire», raconte Mme Brousseau.
«Nous sommes si fiers de chacun de ces élèves qui ont eu un cheminement si complexe et rempli d’embûches. Plusieurs nous ont mentionné que c’était la plus belle soirée de leur vie», poursuit-elle.
Système par paliers
L’école Poly-Jeunesse en est à sa première année d’implantation du Projet TC. Le processus d’intégration se fait en cinq étapes, à raison de trois ou quatre semaines d’intervalle entre elles.
Après avoir évolué en vase clos, les jeunes TC connaissent une intégration sociale dans l’école. Ensuite, ils participent à un cours, au régulier ou en PR, puis à un second cours de mathématiques ou de français, jusqu’à une intégration totale.
Le projet a vu le jour en 1999 à l’école primaire St-Christophe, aujourd’hui fermée. Les fondatrices de ce système par paliers, Annie Lapointe et Karyne Brousseau, l’ont ensuite adapté à l’école secondaire Marie-Curie (devenue l’École d’éducation internationale de Laval), entre 2003 et 2005.
Elles l’ont ensuite mis en place à l’école Poly-Jeunesse, avec le concours d’une troisième enseignante, Isabelle Bélair.
«Ce défi d’intégration pour des élèves ayant des troubles de comportement est une longue étape remplie de persévérance, de courage, de travail et de détermination», conclut Mme Brousseau.