L’insecte en provenance de l’Asie orientale, décimant les frênes, a été identifié dans au moins 34 pièges sur 66 installés au cours de la saison estivale.
Foyers d’inestation
Les trois foyers importants d’infestation se trouvent à l’intersection des rues Trieste et Jura, dans le secteur résidentiel de Vimont, de même qu’aux parcs Christos-Karigiannis, 7e Rue, et des Coccinelles, 73e Avenue, dans Chomedey.
Ces parcs logent de part et d’autre du boulevard Chomedey, tout juste au sud du boulevard Notre-Dame.
Intervention
La Ville procède actuellement à l’inventaire et au marquage des frênes dans un rayon de 300 mètres autour des arbres où les insectes ont été découverts.
Certains arbres situés sur les terrains municipaux seront traités à l’été 2015, d’autres seront abattus au cours de l’hiver, alors que d’autres seront échantillonnés par la technique de l’écorçage, qui demeure le meilleur moyen pour repérer les larves de l’agrile du frêne dans un arbre.
Bien qu’il soit impossible d’enrayer la présence de l’insecte nuisible, sa progression peut être freinée, explique-t-on dans un communiqué publié le 30 octobre.
«C’est donc à cette fin que la Ville a procédé, en 2014, au traitement préventif de 250 frênes situés sur des terrains publics. Ce nombre passera à 1000 l’an prochain.»
Sur l’ensemble du territoire lavallois, les frênes publics se chiffrent à quelque 5000 arbres.
Propriétés privées
Par ailleurs, les autorités municipales rappellent aux Lavallois qu’ils sont responsables des frênes sur leur terrain et, en ce sens, leur indiquent les symptômes d’un frêne infesté: jaunissement prématuré du feuillage, mortalité des branches, éclaircissement de la cime et formation de fissures dans l’écorce.
À la détection de ces signes, il est nécessaire de recourir à un entrepreneur ou à un consultant spécialisé en foresterie urbaine pour déterminer s’il y a infestation ou non.
Le cas échéant, il faut le traiter ou l’abattre.
Pour le traitement, la Ville suggère l’utilisation du biopesticide TreeAzin, un produit à faible impact qui est sans danger pour la santé.
Considérant que le coût des traitements peut varier de façon importante, il est recommandé de faire soumissionner plusieurs entrepreneurs.
Abattage
Un arbre peu vigoureux et présentant un dépérissement égal ou supérieur à 30 % n’aurait pas la capacité d’absorption du biopesticide, fait-on valoir.
Dans un tel cas, le citoyen doit présenter une demande pour un permis d’abattage auprès de la Ville au coût de 50 $.
La période idéale pour l’abattage des frênes contaminés se situe entre octobre et avril, alors que l’insecte est en dormance.
Cueillette gratuite
Ville de Laval informe qu’elle offre gratuitement le service de collecte du bois de frêne, et ce, que l’arbre soit contaminé ou non.
En cas de contamination, la Ville de Laval procède de plus à un dépistage préventif des arbres publics situés autour.
Pour profiter du service de ramassage gratuit, les citoyens doivent communiquer avec le 311 et préciser qu’il s’agit d’un frêne.
Le bois devra être obligatoirement placé devant la résidence et de façon ordonnée.
Pas subventionnés… pour l’instant!
Enfin, on confirme à la Ville que les coûts de traitement des frênes infestés par l’agrile ne figurent pas parmi les opérations d’entretien reconnues et admissibles à une aide financière.
Toutefois, les autorités municipales sont à plancher sur un plan d’action de lutte contre l’agrile du frêne, précise-t-on au <@Ri>Courrier Laval<@$p>.
«Il est donc probable que des changements auront lieu à certains égards, de façon à permettre une lutte efficace et concertée contre cet insecte ravageur.»
Pour vous aider à identifier les signes d’infestation, consultez le Guide visuel pour la détection des dommages causés par l’agrile du frêne préparé par le Service canadien des forêts de Ressources naturelles Canada.