La Ville de Laval a profité du dernier conseil municipal pour dévoiler son rapport sur l’économie de Laval en 2020 qui affiche des résultats positifs, notamment en matière de croissance économique, où elle accuse la plus faible diminution de toute la grande région de Montréal, soit -4,1 % (selon Desjardins) et une reprise prévue pour 2021 de +10 %, ce qui est supérieur à l’ensemble du Québec.
Ce bilan économique fait état d’une année marquée par la pandémie de COVID-19 où les entreprises lavalloises ont dû faire preuve de résilience, affirme la Ville dans son communiqué.
«Les conséquences ont été particulièrement importantes pour celles des secteurs du commerce et du tourisme. Cependant, celles de secteurs comme les sciences de la vie et les technologies ainsi que certains manufacturiers ont pu saisir de nouvelles occasions, diversifier leurs activités ou revoir leur modèle d’affaires, ce qui leur a permis d’assurer la continuité de leurs activités, voire d’accélérer leur croissance», peut-on lire dans la communication aux médias.
L’emploi
L’administration municipale a ramené à l’avant-plan les détails d’une récente étude économique du Mouvement Desjardins, qui prévoit notamment un rebond de l’économie et un taux de chômage inférieur aux autres régions du Québec.
Rappelons qu’en ce qui a trait au marché du travail en 2020, le nombre d’emplois à temps plein a augmenté de 3200 par rapport à 2019, alors que celui d’emplois à temps partiel a reculé pour la même période.
De plus, en 2020, on comptait 211 300 Lavallois en emploi, soit une baisse de 1,7 % par rapport à l’année 2019. Laval a enregistré un taux de chômage de 8,2 % en 2020, soit un taux inférieur à ceux de la région métropolitaine de Montréal (10,1 %) et de l’ensemble du Québec (8,9 %).
Immobilier
L’an dernier, Laval a connu un sommet pour le nombre d’unités résidentielles mises en chantier.
Pour l’ensemble des secteurs de l’économie lavalloise, la valeur des investissements résidentiels et non résidentiels totaux est de l’ordre de 857,7 M$, ce qui s’est traduit par une diminution de 18,6 % pour l’ensemble des investissements sur le territoire.
Celle-ci s’explique par la baisse de 36,2 % des investissements industriels et institutionnels. Malgré cela, la valeur des nouveaux permis a augmenté de 0,24 % par rapport à 2019.
Le nombre d’unités résidentielles mises en chantier a cru de 68,3 % par rapport à l’année 2019 pour atteindre 2 851 unités, un sommet depuis 2009. En revanche, on constate une baisse de 16,7 % de la valeur totale des permis résidentiels.
Également, le nombre d’établissements sur le territoire est en augmentation depuis plusieurs années, ayant augmenté de 12 % de 2016 à 2020, pour atteindre 12 777.
Soutien aux entreprises
Autre rappel, la Ville a mis en place différentes mesures d’urgence en soutien aux entreprises dès le début de la pandémie, que ce soit le report du compte de taxes foncières, un prêt COVID-19 et moratoire sur les remboursements de prêts liés à plusieurs programmes de soutien municipaux, sans négliger un accompagnement des entreprises ainsi qu’un plan de relance économique.
Ce plan, conçu par le Service du développement économique de concert avec ses partenaires, est accompagné d’une somme de 20 M$ permettant d’offrir un soutien constant aux entrepreneurs et aux entreprises, en plus de les accompagner dans une transition vers une économie postpandémie.
Le programme d’aide aux petites et moyennes entreprises (PAUPME) du gouvernement du Québec, administré par la Ville, a été bénéfique à près d’une centaine d’entreprises, pour un total de 3,6 M$ en date du 31 décembre 2020.
Celui-ci vise à favoriser l’accès à des capitaux pour maintenir, consolider ou relancer les activités des entreprises affectées par la pandémie de COVID-19.
Cité de la BIOTECH
En 2020, plus d’une dizaine d’entreprises de la Cité de la Biotech se sont engagées dans la bataille contre la COVID-19. Que ce soit en contribuant à l’effort mondial en matière de vaccins, de médicaments, de tests diagnostic, d’essais cliniques et de décontamination, leurs expertises de pointe en ont fait des alliées indispensables dans le maintien de la santé.
Depuis le 31 décembre 2020, un plan d’expansion a été développé pour ajouter 100 000 m2 sur les terrains de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) afin d’entamer la phase 2 de son développement immobilier, pour lequel la Ville anticipe des investissements de plus d’un milliard de dollars et la création de 7500 nouveaux emplois au cours de la prochaine décennie.
Rappelons que depuis 20 ans, cette Cité offre un environnement adapté pour assurer la création et la croissance d’entreprises de la recherche et du développement, et ce, tout en stimulant leur innovation et leur compétitivité. (B.L.)