Nancy Ladrière, mère d’une élève autiste de 17 ans, est très engagée dans son milieu. Elle siège notamment au comité de parents de son école (Horizon Jeunesse) et est nouvellement élue présidente du comité EHDAA à la suite de la démission de Lyne Laporte.
«Ce n’est pas d’hier qu’il y a des compressions budgétaires. Nous avions la chance d’avoir un service en Cadillac pour les élèves handicapés à Laval. Là, on note une baisse de qualité des services et ce n’est pas toujours le choix de la CSDL. Les compressions budgétaires du gouvernement font en sorte que les élèves handicapés paient le prix», souligne Mme Ladrière.
Elle admet que les impacts des compressions sur les services aux élèves est perceptible. Avec sa fille, elle le mesure concrètement sur le terrain. «À notre école, nous voyons peut-être un peu moins les impacts. Certaines école décident de moins donner de services aux élèves handicapés», admet-elle.
Les services pour sa fille au secondaire ont effectivement été amputés. D’ailleurs, l’accompagnement est passé de 27,75 à 18 heures pour les autistes. Le temps accordé en soutien personnalisé a été coupé de moitié et transformé en période de soutien en groupe.
«Ma fille a eu la chance d’avoir la même éducatrice. Elle n’a pas été trop affectée», lance-t-elle.
Moins de services
Les élèves dysphasiques sont les plus touchés au niveau du secondaire. L’accompagnement est passé de 22 heures par semaine en 2014-15, à 8.
Les élèves qui font partie des groupes de soutien émotif (27,75 à 20 h) et en déficience intellectuelle moyenne (30 à 22 h) ont également écopé lors de ces compressions budgétaires. «C’est épouvantable! Les coupes font qu’il y a beaucoup de mouvements de personnel qui intervient auprès des enfants. Ça crée de l’incertitude et de l’instabilité. On ne sait jamais si les services seront les mêmes l’année suivante», termine-t-elle. (Syl.)
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