Entassé dans le hall de l’hôtel de ville, tout ce beau monde venait de compléter la Grande marche de la solidarité pour la Journée nationale de l’enfant.
«Vous auriez pu rester tranquille à la maison, mais vous avez choisi de marcher pour vos droits. Vous pouvez être fiers de vous», a également souligné Mme Gignac, responsable Milieu de vie et communauté au sein de la Maison des enfants le Dauphin, à Chomedey.
Ambiance festive
Cette activité rassembleuse en est à sa 15e édition, fait valoir Stéphanie Leblanc, directrice générale de la Maison le Dauphin, qu’elle a fondée en 1995.
Ce centre, qui favorise l’épanouissement et le développement harmonieux des enfants lavallois de 12 ans et moins, célèbre depuis 21 ans déjà cette journée symbolique du 20 novembre, commémorant la ratification par 191 pays de la Convention internationale des droits de l’enfant. Ça se passait en 1989.
L’événement allait toutefois gagner en ampleur en 2014.
Certifiée Municipalité amie des enfants cette année-là, la Ville de Laval y collabore et contribue depuis maintenant trois ans.
De fait, encore cette année, on avait confié l’animation au groupe de percussions afro-brésiliennes Zuruba, qui a su insuffler une ambiance festive à cette manifestation saluée par quelque 200 personnes. Celles-ci provenaient également des Maisons de la famille de Saint-François et de Laval-Ouest, du Centre communautaire Val-Martin, de la Maison de quartier de Fabreville, du Centre de pédiatrie sociale de Laval et du groupe scout Saint-Joseph, à Chomedey.
Des enfants ont lu des extraits de la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies avant de les coller sur une grande mosaïque rappelant les 54 articles. ©Photo – Photo: TC Media –Vincent Graton
Le droit d’être entendu
Évoquant le célèbre passage d' »Un musicien parmi tant d’autres », où Serge Fiori chante « On a mis quelqu’un au monde, on devrait peut-être l’écouter », le maire Marc Demers a rappelé aux enfants combien «leur opinion est importante».
Il reprenait ainsi l’essence des articles 12 et 13 de la Convention internationale de l’Organisation des Nations unies (ONU), reconnaissant aux enfants le droit d’être renseignés, d’exprimer librement leur opinion et d’être pris en considération sur les questions qui les touchent.
Ces droits fondamentaux, la Maison des enfants le Dauphin en a fait sa principale raison d’être.
Sa directrice générale en veut pour preuve l’activité «Confidences à un Dauphin», mise en place dès son ouverture.
Il s’agit d’une occasion unique pour les enfants desservis par les 24 écoles primaires participantes de prendre la parole par l’écriture afin d’exprimer ouvertement leurs joies, leurs peines, de poser des questions et d’être écoutés.
Cette correspondance, entièrement confidentielle, occupe une centaine de bénévoles, dont la moitié est formée pour leur répondre adéquatement dans la semaine suivante.
«L’objectif est d’aider l’enfant à trouver ses ressources, lui redonner le pouvoir», affirme Stéphanie Leblanc.
Bon an mal an, ils sont 8500 élèves à prendre la plume dans le cadre de cette activité, générant plus de 12 000 lettres d’enfants chaque année.