Parmi la centaine de dossiers que traite actuellement le Service d’aide à la recherche de logement de Laval (SARL), huit ménages sont à risque de se retrouver à la rue pour la fête du Canada.
La Ville «analyse chacun des dossiers et prend grand soin de s’assurer de la sécurité de chacun des ménages», expliquait dans un échange de courriels le 28 juin Carolanne L. Gagnon, conseillère en communication à la Ville.
«Dans certains cas», l’aide fournie aux familles «peut aller jusqu’à de l’hébergement d’urgence», précise-t-elle.
Des 216 demandes adressées au SARL depuis le début de l’année, 147 répondaient aux critères d’éligibilité, à savoir près de 70 % d’entre elles. «Les clientèles visées sont les ménages à risque d’éviction, évincés ou sans-logis ainsi que les ménages sans ressources qui éprouvent de la difficulté à se loger», souligne la porte-parole.
97 dossiers en cours
Outre les 8 ménages pour qui les heures étaient comptées en milieu de semaine, 89 autres familles et/ou personnes seules sont actuellement accompagnées par les équipes du Service d’aide à la recherche de logement.
De ce nombre, 7 dossiers étaient sur le point «d’être résolus», alors que 82 dossiers ne sont pas liés à l’«échéance du 1er juillet».
Les personnes seules et les familles avec plusieurs enfants composent la «grande majorité» des dossiers en traitement au SARL, mentionne Mme Gagnon, en rappelant que les grands logements sont rares sur le marché.
Situation critique
L’an dernier, le taux d’inoccupation des logements – toutes tailles confondues – est passé de 2,2 à 1,8 % à Laval, contribuant à exacerber la crise entourant l’abordabilité de l’habitation dans la 3e ville la plus populeuse au Québec. Rappelons que le seuil d’équilibre se situe à 3 %.
Enfin, selon l’Observatoire Grand Montréal, le nombre de ménages lavallois qui en 2021 avaient des besoins impérieux en matière de logement s’élevait à 8200. Cela représente 14 % des ménages locataires, soit 1 foyer sur 7.
Développé par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), l’indicateur des besoins impérieux en matière de logement «aide à déterminer les ménages qui vivent dans des logements jugés inadéquats, sur le plan de la taille ou de la qualité, ou inabordables ».
Cette mesure prend également en compte si un ménage dispose d’un revenu avant impôt suffisant pour lui permettre d’accéder à un logement acceptable dans sa collectivité, peut-on aussi lire sur le site de l’agence fédérale du logement.
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