Plus de 200 personnes étaient rassemblées à l’hôtel de ville le 31 août pour livrer un dernier hommage au conseiller municipal Gilbert Dumas, emporté subitement le 20 août, plongeant sa famille et ses collègues dans le désarroi.
Le défunt était exposé en chapelle ardente dans la salle du conseil municipal depuis 24 heures. Jean-Pierre Dionne, responsable du protocole de la Ville, agissait comme maître de cérémonie.
Fait remarquable, c’était la première fois durant les 54 ans d’histoire de Laval qu’un tel événement prenait place à l’hôtel de ville.
De plus, c’est seulement la deuxième fois qu’un élu meurt pendant son mandat. Francine Légaré, alors conseillère depuis 12 ans dans Marigot, était décédée en 2013.
M. Dumas avait été élu dans Marc-Aurèle Fortin pour la première fois en 2013 sous la bannière du Mouvement lavallois.
Joueur de tours et « pilier de sagesse »
Six personnes ont pris la parole: Valérie et Roselyne, les filles de M. Dumas; le maire Marc Demers; Pierre Bouchard et Alain Bisaillon, beaux-frères du disparu et enfin sa sœur Johanne.
«Je perds un compagnon fidèle, un pilier de sagesse et un mentor bienveillant. C’est un marchand de bonheur dont la personnalité rayonnante nous manquera beaucoup», a déclaré le maire la voix nouée par l’émotion.
Valérie a parlé de son amour pour son père, mais aussi de ses habiletés à jouer des tours, provoquant des rires sous le chapiteau aménagée dans la cour arrière de l’hôtel de ville: «Un jour, il s’est emparé du père Noël extérieur de Pietro, pour lui demander aussitôt une rançon en tartes. Une autre fois, il a subtilisé des lumières de Noël pour ensuite les emballer et les rendre à son propriétaire sous forme de cadeau.»
«Tout le monde nous parle de sa capacité d’écoute comme grande qualité, mais nous vous remercions de nous avoir fait réaliser qu’il était non seulement un père fantastique, mais aussi un homme hors-pair que nous sommes fières d’avoir connu.»
Sa sœur raconte
Johanne, la sœur cadette de Gilbert Dumas, a raconté que ce dernier prenait au sérieux son rôle de grand frère et qu’il lui arrivait même de la mettre en punition.
Elle a parlé des premières années à Saint-George-de-Malbaie, en Gaspésie, puis à Laprairie, ainsi que des années de bonheur sur la rue Navarre, à Outremont, et de l’école Lajoie où son frère a été un enfant actif et sportif.
Elle a rappelé son travail de livreur de lait jusqu’à l’âge de 17 ans, son emploi à la compagnie Mitchell, à Saint-Laurent, et sa carrière de 37 années à la compagnie du Canadien National, mais aussi ses années comme entraîneur de hockey et les bons moments qu’ils ont vécu à leur chalet d’Orford.
M. Dumas a épousé feu Johanne Aubin, amie d’enfance de sa sœur, avec qui il a fondé sa famille à Fabreville.
Il laisse dans le deuil ses deux filles Valérie (Stéphane) et Roselyne (Francis); ses petits-enfants Rafael, Victoria et Charlotte; sa sœur Johanne (Mario); son amoureuse Danielle, sans oublier ses camarades de travail.
On peut signer le registre de condoléances en écrivant à g.dumas@laval.ca. On peut aussi faire un don à la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC.
Le Courrier Laval exprime ses plus sincères condoléances à la famille et aux amis.