Le dimanche 28 avril sera Jour de deuil national en hommage aux personnes décédées ou blessées au travail.
L’an dernier, à Laval, on déplorait la mort tragique de 2 travailleurs sur le lieu de travail et le décès de 14 autres des suites d’une maladie professionnelle.
Au cours de cette même année, 4804 personnes ont été blessées lors d’un accident du travail ou victimes d’une maladie professionnelle, ce qui représente une hausse de 3,6 % comparativement au bilan de l’année précédente.
«Le Jour de deuil est une occasion de renouveler, comme société, notre engagement collectif à améliorer la santé et la sécurité en milieu de travail et à prévenir les blessures, les maladies et les décès», a déclaré la présidente du conseil d’administration et chef de la direction de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), Manuelle Oudar.
Forte hausse
À l’échelle du Québec, ce sont 62 personnes qui ont perdu la vie lors d’un accident du travail en 2018, soit le même nombre qu’en 2017.
Toutefois, les 103 406 lésions professionnelles recensées constituent une importante hausse de 7,6 %. C’est plus de deux fois celle enregistrée dans la région de Laval.
De ce nombre, 91 711 personnes ont subi un accident en milieu de travail, soit 1 blessé toutes les 6 minutes et 251 par jour.
«Il se produit encore trop d’accidents du travail au Québec, affirme le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet. Qu’ils soient mortels ou non, ces accidents affectent non seulement le travailleur lui-même, mais aussi ses proches.»
Le ministre et la dirigeante de la CNESST invitent les employeurs et travailleurs «à travailler main dans la main» tout en continuant «à faire de la prévention des accidents une priorité.»
Urgence d’agir
Ces chiffres «donnent froid dans le dos», commente pour sa part Jean Lacharité, vice-président de la CSN, rappelant l’urgence d’agir.
La centrale syndicale réitère qu’il faille absolument revoir l’application de la Loi sur la santé et la sécurité du travail considérant que les mécanismes de prévention mis en place ne s’appliquent actuellement qu’à environ 20 % des travailleurs québécois.
«Le mouvement syndical continuera de faire sa part, mais il revient au gouvernement de procéder aux modifications législatives nécessaires, et ce, afin d’élargir l’application de la loi et d’assurer ainsi une couverture adéquate à l’ensemble de la population. Nous avons une responsabilité collective en ce sens et il est grand temps pour nos décideurs d’agir en conséquence», termine le leader syndical.