Au moment de l’adoption du budget 2023 et du programme triennal d’immobilisations (PTI 2023-2025), le chef par intérim de Parti Laval et conseiller de Fabreville, Claude Larochelle, s’en est pris au maire, lui reprochant de tromper les Lavallois en annonçant des hausses de taxes nettement inférieures à la réalité.
«M. Boyer n’a pas eu l’honnêteté de dire les choses telles qu’elles sont aux Lavalloises et Lavallois. Un exercice de camouflage pour masquer à la population la hausse réelle du compte de taxes», déclarait-il par voie de communiqué le 13 décembre dernier.
M. Larochelle fait allusion à la hausse annoncée – le 2 décembre – de 2,9 % du compte de taxes moyen des Lavallois, laquelle ne tient pas compte des hausses tarifaires imposées aux propriétaires fonciers pour financer les services du transport en commun régional (+39 %) et de l’eau (+9 %).
Dans les faits, le propriétaire d’une maison unifamiliale moyenne évaluée à 440 742 $ subira donc une augmentation de 155 $, soit 4,8 % par rapport à son compte de taxes de 2022. Et si par malheur son système de chauffage central fonctionne uniquement au mazout, il devra acquitter une taxe additionnelle de 100 $, ce qui portera à près de 8 % son augmentation de taxes municipale en 2023.
«Le maire Boyer est devenu expert dans l’art de maquiller les faits afin de bien paraître, ajoute le leader de Parti Laval. Cela lui permet de se défiler et d’éviter les conversations difficiles, mais franches.»
Longueuil citée en exemple
Claude Larochelle cite en exemple la Ville de Longueuil, dont la hausse moyenne de 5,6 % du compte de taxes annoncée le 12 décembre avait le mérite d’être juste et fidèle à la réalité.
Bien qu’elle ait valu à Longueuil le titre peu flatteur de la hausse la plus élevée des 10 grandes villes du Québec, cette hausse devait s’avérer finalement bien inférieure à celle imposée à Laval, toutes hausses tarifaires et redevances considérées.
Incidemment, dans une lettre ouverte publiée dans La Presse, la mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, soulignait que «contrairement à Longueuil, bon nombre de Villes choisissent d’augmenter leurs frais et tarifs en tous genres plutôt que les taxes foncières», estimant injuste d’être ainsi comparée aux autres Municipalités de plus de 100 000 habitants. «Pour entreprendre un tel exercice permettant de comparer des pommes avec des pommes, il faudrait élargir à l’ensemble des frais et tarifs imposés par les Villes, en sus des taux de taxation», précisait-elle.
Leadership contesté
Par ailleurs, la conseillère dans Marc-Aurèle-Fortin, Louise Lortie, dénonce le «leadership de façade» qu’exerce selon elle le maire Stéphane Boyer.
«Pourquoi les projets n’aboutissent-ils pas ? Comment se fait-il que l’implantation d’un simple terrain de pickleball ou d’un parc canin peine à se concrétiser dans la troisième plus grande ville du Québec ? […] Qu’est-ce qui explique que la volonté unanime du conseil municipal de mettre en place une stratégie de déneigement des sentiers dans les parcs prenne autant de temps à réaliser ?» questionne-t-elle tout en évoquant une «absence de leadership» à la mairie.
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