Même s’il n’avait pas été invité au camp d’évaluation de la LCF, l’athlète de Duvernay gardait espoir d’être choisi. «Je regardais le repêchage à TSN et je n’ai vu mon nom sur aucune liste. J’étais déçu, mais j’étais confiant d’être choisi par une équipe. J’ai eu des discussions avec Calgary avant le repêchage et Montréal s’était informé à mon sujet auprès de mon entraîneur Glen Constantin», soutient celui qui a appris la bonne nouvelle au lendemain de son bal de graduation au baccalauréat en administration des affaires. «Je suis passé par toute la gamme des émotions en 24 heures. J’ai sauté au plafond quand j’ai vu mon nom sur Internet», ajoute l’athlète de 24 ans.
Allard-Caméus a participé au pro day du Rouge et Or, le 26 mars, en présence des huit équipes de la LCF. «Les Tiger-Cats ont été impressionné. Ils ont regardé mes films avec mes entraîneurs. Ils voulaient en voir plus sur moi», précise-t-il. «C’est une grande fierté d’avoir été le deuxième porteur de ballon choisi après Jamall Lee. Dire que je n’avais pas été invité au camp de la LCF», ajoute le numéro 36 du R et O.
Hamilton ou Québec?
Guillaume affirme vouloir s’embarquer à fond dans le projet de la Ligue canadienne de football. Il participera à son premier camp professionnel, le 3 juin prochain. «J’aimerais me tailler un poste et jouer avec les Tiger-Cats. Je rêve de jouer mon premier match contre les Alouettes de Montréal devant 18 000 spectateurs au stade McGill. J’ai hâte d’entendre ma mère Marguerite, mon père Ménasse, ainsi que mes sœurs Mélanie et Virginie crier dans les estrades», affirme-t-il.
«On m’a dit que je pouvais avoir ma place comme porteur de ballon dès cette année. Je peux faire mon entrée sur les unités spéciales. Les Tiger-Cats sont une équipe en reconstruction. Je dois sauter sur cette opportunité», enchaîne-t-il.
S’il ne fait pas partie de l’équipe à Hamilton, il complètera une cinquième saison avec le Rouge et Or. Lors des quatre dernières campagnes, il a aidé le Rouge et Or à gagner à deux reprises la Coupe Vanier, Championnat canadien de football universitaire. «Nous avons encaissé trois défaites en quatre ans.»
Allard-Caméus a eu son mot à dire dans les succès de l’équipe en accumulant 1295 verges de gains nets et 11 touchés en 30 parties régulières. Il a uni ses efforts à ceux du quart-arrière étoile Benoit Groulx, également de Laval. «Benoît est un bon ami. Nous avons joué ensemble avec le Vieux-Montréal et l’Université Laval.»
Un Broncos
Il a joué son football mineur au sein des Broncos de Duvernay. Il a endossé l’uniforme des formations des catégories atome, moustique et pee-wee. Il conserve d’excellents souvenirs de son passage avec les Broncos. «J’ai passé beaucoup de temps au Centre de la nature. Je jouais au baseball. J’ai joué au football et j’ai travaillé au Centre de la nature», soutient-il. «Marc Lacelle a été un modèle pour moi. J’ai appris beaucoup de cet ancien joueur des Alouettes», ajoute-t-il.
L’école avant le football
«Ma mère a assisté à toutes mes parties de football. Elle a entendu un joueur adverse crier de me tordre la cheville. Ma mère ne voulait plus que je joue au football. J’étais fâché contre elle», souligne celui qui a pris une année sabbatique avant de joindre les rangs des Cactus du collège Notre-Dame (football scolaire). «Elle a toujours cru à mon développement d’athlète-étudiant. Si je voulais jouer au football, je devais obtenir d’excellents résultats scolaires», termine celui qui donne raison à sa mère.
Enfin, Guillaume a aidé les Spartiates du cégep du Vieux-Montréal (collégial AAA) à remporter trois conquêtes du Bol d’Or en autant de saisons. Il fut le porteur de ballon étoile.