Hier soir, à 22h30, les résidents du 1601, rue de Ribeira-Grande, ont entendu des détonations. Après une première inspection, ils n’ont rien trouvé d’alarmant et sont retournés à leurs affaires.
C’est ce matin, à 5h40, que ces citoyens ont contacté le 911 après avoir découvert un trou de balle dans une fenêtre de leur sous-sol. Deux coups de feu auraient été tirés.
Des enquêteurs et patrouilleurs de la Police de Laval sont actuellement sur place pour tenter de faire la lumière sur cet événement inquiétant.
Il s’agit d’un troisième épisode de coups de feu en deux semaines sur le territoire lavallois, après les incidents d’un abribus, rue Marius-Barbeau, dans Saint-François, et d’un café du boulevard Curé-Labelle, dans Chomedey.
Des meurtres sanglants
Le 18 novembre 2008, deux meurtres avaient été commis en moins de 12 heures dans ce secteur compris entre le chemin du Souvenir et le boulevard Saint-Martin, à l’est de l’autoroute 13.
Vers 13h, rue Ribeira-Grande, le chien de Nicole Lavoie jappait devant l’immeuble de sa maîtresse quand une voisine avait alerté le 911. À l’intérieur du condo, des patrouilleurs avaient découvert la sexagénaire dans une mare de sang. «Tellement de sang que les agents pensaient qu’elle s’était coupé les veines», indiquait alors le porte-parole de la police, Franco Di Genova, à notre journaliste Nicolas Fréret. Le jour même, on arrêtera un suspect. En cour, Marc Décarie avouera avoir tué sa voisine à coups de pierre et de couteau, 17 coups plus précisément, pour lui voler son sac à main.
Le deuxième meurtre du 18 novembre s’était produit en début de soirée, sur la 100e Avenue, à 1,5 km seulement du premier drame. Un ami de la victime, un homme âgé de 34 ans, s’était rendu chez lui pour trouver son corps poignardé.
Depuis six ans, deux autres meurtres, ceux de Jérémy Brick, abattu dans le stationnement de son domicile, et d’un fraudeur tout juste relâché de prison, Hiros Glonessian, ont aussi été perpétrés sur la 100e Avenue, le premier en mars 2008, le second en juillet 2013.
«Chaque événement est analysé de près, de confier Evelyne Boudreau, des Affaires publiques de la Police de Laval. Pour l’instant, on ne peut faire de liens entre ces dossiers pour croire que ce secteur a un problème particulier de sécurité.»
Feu ravageur
Dernier événement marquant avant hier soir, un incendie avait ravagé deux bâtiments le 5 novembre 2015, jetant à la rue cinq personnes. Les dommages étaient évalués à 300 000 $.