La Ville de Laval dément l’information publiée hier par le Bureau d’enquête du Journal de Montréal à l’effet que Gilles Vaillancourt lui aurait caché 175 000 $ lors de la négociation de l’entente de 2016 où l’ex-maire s’est engagé à rembourser quelque 9 M$ à la Municipalité, soit tout ce qu’il disait posséder.
Si le Service des affaires juridiques reconnaît avoir déposé le 27 novembre une procédure judiciaire en Cour supérieure afin de récupérer la somme de 175 404.05 dollars canadiens gelée dans un compte bancaire appartenant à Gilles Vaillancourt aux Bermudes, il affirme toutefois que ce montant était connu et figure dans l’entente rendue publique le 1er décembre 2016 après que le maire déchu eut plaidé coupable à des accusations de complot, fraude et abus de confiance.
«Il n’y a aucune surprise, aucune cachette», assure le directeur des Affaires juridiques, Me Simon Tremblay.
L’objectif de ce recours intenté devant le Tribunal est de «protéger nos droits», dit-il en évoquant l’interprétation la plus restrictive du délai de prescription qui est de trois ans.
Formalité
Dans un communiqué publié quelques heures plus tard, la Ville déclare que «la démarche entreprise est une formalité nécessaire pour obtenir la collaboration du bureau du Procureur général des Bermudes, pour que les sommes soient libérées et ultimement versées à la Ville.»
Il s’agit d’une «démarche judiciaire non-contentieuse», ajoute la Municipalité, précisant que «les parties continuent de collaborer afin que l’Entente soit honorée en totalité».
Incidemment, c’est le dernier montant qu’il reste à percevoir d’une somme approximative de 9 M$.
Rappelons qu’en vertu de l’entente d’il y a trois ans négociée avec les avocats de Gilles Vaillancourt, l’administration Demers avait déjà récupéré environ 7,5 M$ provenant de comptes bancaires suisses, les clés de son condo évalué à 1 M$ sur l’île Paton et sa pension annuelle de 30 000 $ que lui versait la Ville et dont la valeur est estimée à 500 000 $.