«Il faut arrêter Uber et tous les transports illégaux à travers la province», a indiqué d’entrée de jeu M. Tannous.
Le Regroupement des travailleurs autonomes Métallos (RTAM), qui représente près de 4000 chauffeurs et propriétaires de taxis, dont quelques-uns de Laval, a annoncé le 31 janvier qu’il devait déposer une demande d’injonction permanente, hier (2 février).
L’industrie du taxi veut aussi la désactivation de l’application Uber au Québec. Les clients pourraient faire l’objet de poursuites.
Cette requête vise à la fois UberX, un service assuré par des chauffeurs non réglementés, et Uber, qui assume en quelque sorte un rôle de répartiteur pour des chauffeurs de taxi détenteurs de permis.
M. Tannous s’est réjoui que les coûts liés à la demande d’injonction soient assurés par le regroupement.
Toujours en guerre
Par ailleurs, le président n’a pas caché que le CPCDIT est également toujours en guerre contre Uber et le service de covoiturage illégal.
«Le CPCDIT tiendra une réunion aujourd’hui (3 février) à Québec avec le contrôle routier et une autre aura lieu avec la table de concertation qui regroupera tous les organismes des ministères concernés par l’industrie du taxi.»
Le CPCDIT souhaite aussi une rencontre dans les 10 prochains jours avec le nouveau ministre des Transports, Jacques Daoust. «Nous voulons que le gouvernement fasse un projet de loi pour enlever le permis de conduire aux personnes qui font du transport illégal. Il faut que les contraventions soient plus sévères. Nous voulons que le nouveau ministre poursuive les travaux faits par l’ancien ministre, Robert Poëti», a souligné Georges Tannous.
Commissaire à la concurrence
«Uber se vantait lundi dernier d’avoir obtenu l’appui du commissaire à la concurrence, John Pecman, pour son service illégal et déloyal UberX. Pourtant, le commissaire a répondu à Guy Chevrette, notre porte-parole, en nuançant considérablement ses propos», a mentionné M. Tannous.
M. Pecman a écrit: «Le Bureau reconnaît que les organismes de réglementation visent des objectifs légitimes en exigeant que les règles relatives à la sécurité du public et à la protection des consommateurs soient respectées. Lorsque les règles sont jugées nécessaires pour les taxis, elles doivent également s’appliquer aux ERT [entreprise de réseau de transport] et à leurs chauffeurs. Le Bureau est d’avis que tous les fournisseurs de services devraient se conformer aux règlements applicables.»
De plus, le commissaire reconnaît que le terme «covoiturage» pour décrire UberX est erroné, puisque «les services offerts par ces entreprises sont de nature commerciale».
Créé en 1995, à la demande des compagnies et des coopératives de taxi, le CPCDIT est un acteur de premier plan dans l’industrie et consulté par les autorités gouvernementales. Des 8200 voitures de taxi au Québec, le CPCDIT en représente plus de 5200.