Au lendemain de l’agression armée près du Collège Montmorency, le chef du Service de police de Laval Pierre Brochet le maire Stéphane Boyer ont tous deux confirmé que la fusillade ayant fait trois blessés par balles impliquait notamment un membre des Flamehead Boys.
Le maire Boyer avait convoqué les médias dans le stationnement du cégep lavallois en fin de matinée le samedi 12 novembre, en présence du directeur du SPL.
C’est le chef de la police qui a d’abord pris la parole, relatant les faits survenus la veille dans un petit parc situé derrière le Collège Montmorency.
Notons qu’à ce stade de l’enquête, le SPL ne désire divulguer aucun détail permettant d’identifier l’unique suspect dans le dossier, a insisté Pierre Brochet, interrogé à quelques reprises sur cette question.
«Nos équipes sont déployées sur le terrain pour localiser le suspect [de cette décharge d’arme à feu], de préciser Pierre Brochet. J’invite les citoyens, qui ont de l’information à partager, à appeler le 450 662-INFO (4636) et dont la source demeurera confidentielle.»
«J’invite les citoyens à nous parler, de renchérir le maire Boyer, après avoir offert ses pensées aux victimes et leur famille. Si on veut arrêter les coupables [de tels événements], on est tributaire de l’information reçue. Si des gens sont impliqués dans cette histoire: aidez-nous.»
Stéphane Boyer a également exprimé son support pour les étudiants, parents, frère et sœurs, amis, le personnel enseignant, qui «ont dû vivre beaucoup d’angoisse durant l’incident qui s’est produit. On m’a dit que les choses se sont bien déroulées. Il y a eu littéralement des héros hier soir qui se sont démarqués et ont agi avec rigueur afin que les jeunes soient en sécurité. Mes meilleures pensées vont à vous, ces héros qui avez agi avec grand professionnalisme.»
Film de l’événement
Rappelons que vers 17h22, heure de l’appel au 911, un suspect a fait feu sur un groupe de trois personnes, les atteignant tous par balles.
Le trio de victimes, des individus âgés de 19 et 20 ans sans blessure majeure, était redirigé vers des hôpitaux, alors que la porte-parole du SPL Geneviève Major, assurait qu’on ne craignait pas pour leur vie.
Par mesure de sécurité, le cégep a été confiné plusieurs heures, les étudiants ainsi que leurs enseignants ayant reçu l’ordre de fermer les lumières et barrer les portes de leurs locaux.
À ce moment, un peu plus de 500 personnes se trouvaient à l’intérieur du Collège.
Plus tard, une quatrième victime se révélait, ayant subi des blessures mineures en raison d’éclats de verre provoqués par l’impact des projectiles.
Passé 21h30, «une fois l’endroit sécurisé», dixit chef Brochet, la police a donné l’autorisation de commencer à sortir des murs du cégep par groupe d’une vingtaine de personnes, en identifiant chaque personne une à une.
«Chez les policiers lavallois, on est très fier de ce qui a été fait hier, a affirmé Pierre Brochet. Il y a des mesures qui étaient nécessaires à prendre pour assurer la sécurité [des gens présents au cégep.] C’est important de préciser que l’événement n’a pas de lien avec le cégep.»
Après avoir établi un large périmètre de scène de crime et fait appel aux spécialistes de l’identité judiciaire, des douilles et impacts de balles étaient relevés sur les lieux de l’agression.
Sécurité publique
Le maire Boyer a profité de cette sortie publique pour réitérer les besoins de Laval en matière de sécurité publique, évoquant aussi au passage la vague d’extorsions de restaurateurs sur le territoire.
S’il a souligné les actions et investissements de la Ville dans la dernière année pour contrer la violence liée aux armes à feu et aux gangs de rue, dont une hausse de 1,2 M$ du budget des enquêtes au SPL et un nouveau poste de gendarmerie dans l’ouest, Stéphane Boyer a néanmoins déclaré que «visiblement, tout ça n’est pas suffisant. On doit faire plus et on va faire plus».
Le maire Boyer aimerait avoir plus de policiers en patrouille dans les rues, plus de filature pour pouvoir surveiller les suspects et collecter de l’information et plus d’enquêteurs encore pour mener à terme les investigations.
Stéphane Boyer a terminé son intervention en soulignant qu’un appui financier de plusieurs millions de dollars pour les organismes communautaires de développement social.
«Les gens de terrain ont de bonnes idées pour résoudre la situation. On doit les connaître pour s’assurer d’avoir un mécanisme faisant en sorte que l’information circule bien.