Voilà ce qui ressort de la plus récente étude menée par la Fondation de l’entrepreneurship, en partenariat avec l’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale – HEC Montréal.
Très exactement 708 répondants, dont 580 étaient impliqués à l’une ou l’autre des étapes du processus entrepreneurial, se sont prêtés à l’exercice.
Aux fins de cette vaste enquête, la 6e du genre, ce sont près de 3000 Lavallois qui avaient été préalablement sondés, question d’établir les incidences aux différentes catégories entrepreneuriales à mesurer.
Intentions
Au moment du coup de sonde, en septembre dernier, les intentions de créer une entreprise ou d’acquérir une société déjà existante chez la population adulte lavalloise étaient de 16,6 % comparativement à 19,1 % à l’échelle de la province. Un écart qui ne serait toutefois pas statistiquement significatif, précisent les auteurs de l’étude.
Cela dit, à l’échelle canadienne, la proportion de la population ayant l’intention de se lancer en affaires se chiffre à 25,6 %.
Bien que le taux d’intention entrepreneuriale chez les jeunes Lavallois (18-34 ans) s’élève à 30,1 %, il demeure inférieur à celui de l’ensemble du Québec, lequel se situe à 33,6 %.
À Laval, les immigrants demeurent le groupe le plus enclin à mettre le pied à l’étrier de l’entrepreneuriat avec un ratio de 33,4 %.
À l’inverse, la catégorie des 35 ans et plus est la moins encline à le faire comme en témoigne un ratio de 11,7 %.
Pour leur part, les hommes manifestent l’intention dans une proportion de 20,9 % contre 12,6 % chez les Lavalloises.
En démarchage
Dans les 12 mois précédant le sondage, 6,5 % de la population adulte lavalloise avait réalisé des démarches en vue de créer ou de reprendre une entreprise. Au Québec, ce taux s’établit à 9,1 %.
Encore-là, les immigrants lavallois émergent du lot avec un taux de 11,9 % en comparaison à celui de 5,3 % des Lavallois nés au pays. Chez les 35 ans et plus, 10,3 % des néo-québécois étaient en processus de création ou d’acquisition contre seulement 3,3 % des Québécois dits «de plusieurs générations». L’écart est tout aussi remarquable chez les 18-34 ans avec des taux respectifs de 17,4 et 8,9 %.
Fait intéressant: les jeunes femmes démarcheuses (11,3 %) affichent un taux supérieur à celui de leur vis-à-vis masculin (10,2 %).
Horizon
En termes d’horizon de démarrage, un Lavallois sur six estime pouvoir démarrer son entreprise dans une fenêtre de 12 mois comparativement à près d’un Québécois sur trois.
Le moyen terme (entre une et trois années) est envisagé par 43,7 % des démarcheurs lavallois.
À cet égard, les hommes (52,5 %) semblent plus déterminés à se lancer en affaires dans les trois prochaines années que les femmes (44,5 %).
Idem pour les 35 ans et plus: 63 % d’entre eux, tous sexes confondus, se voyaient démarrer leur entreprise dans les 3 ans contre 35,2 % chez leurs cadets.
En affaires
L’étude révèle également une proportion d’entrepreneurs plus faible à Laval: 10,5 % des répondants se sont déclarés propriétaires d’entreprise comparativement à 11,5 % à l’échelle de la province.
Même chose auprès de la catégorie des 34 ans et moins, où l’on dénombre 8,6 % d’entrepreneurs par rapport à 9,2 % pour la grandeur du Québec.
Par ailleurs, on apprend que 83,1 % des propriétaires d’entreprises de la région ont fondé la société qu’il dirige actuellement.
Plus de la moitié (53,7 %) des entreprises détenues par des Lavallois est en activité depuis plus de cinq ans, un taux légèrement supérieur à la moyenne québécoise (49,5 %).
Cela étant, le ratio des entreprises lavalloises en exploitation depuis moins d’un an (14,7 %) est également supérieur à Laval à celui de l’ensemble de la province (10,4 %).
Quant aux hommes lavallois, ils sont propriétaires dans une proportion de 14,8 %, doublant les femmes dont le taux d’entrepreneurs sur l’île Jésus s’établit à 6,6 %.
Fermeture
Dans la colonne des fermetures, 8,8 % de la population lavalloise a déjà fermé une entreprise ou abandonné ses activités, ce qui est bien en-deçà de la moyenne québécoise de 11,4 %.
Reste que plus de la moitié (54,8 %) de ces propriétaires lavallois ayant déjà tiré la plogue a fini par réintégrer le cycle entrepreneurial.
Les autres ont renoncé, pour la majorité, à l’entrepreneuriat, tout particulièrement les individus âgés de 35 ans et plus.
Les motifs de fermeture les plus souvent invoqués sont les raisons personnelles (divorce, maladie, etc.), les problèmes financiers et le manque de clients.