Garantie de construction résidentielle (GCR) a complété le 8 juillet au soir, dans un hôtel de Laval, ses rencontres individuelles avec les consommateurs touchés par la faillite du promoteur immobilier Bel-Habitat.
En l’espace de 48 heures, l’organisme qui veille à la protection des acheteurs d’habitation neuve a pu accompagner quelque 125 personnes dans le processus d’ouverture de leur dossier de réclamation et répondre à leurs questions.
«Il s’agit d’un contexte extrêmement difficile dans lequel ces gens se trouvent et nous avons pu sentir leur tristesse, voire leur détresse», a déclaré par voie de communiqué Daniel Laplante, président-directeur général de GCR, précisant que son organisation fera «le maximum pour les aider». Il n’exclut pas la tenue de rencontres additionnelles si le besoin s’en faisait sentir.
118 projets plombés
En date du 9 juillet au matin, GCR évaluait à 118 le nombre de projets plombés par la faillite de Bel-Habitat, déclarée le 28 juin. Ces projets incluent autant de transactions liées à l’achat d’une habitation neuve, indépendamment que celle-ci ait été mise en chantier ou pas. Il s’agit du plus important dossier traité depuis la création de Garantie de construction résidentielle, il y a six ans.
Par ailleurs, l’organisme rappelle que les consommateurs sont «couverts par le plan de garantie obligatoire, conformément à ce que prévoit le Règlement sur le plan de garantie des bâtiments résidentiels neufs». Considérant que la protection maximale des mises de fonds est de 50 000 $, GCR souligne l’importance de ne pas verser un acompte excédant cette somme.
Train de mesures
Les rencontres individuelles tenues les 7 et 8 juillet à Laval s’inscrivaient dans un train de mesures rapidement mis en place par GCR, qui a déployé une équipe spécialement dédiée à ce dossier, aboli exceptionnellement les frais d’ouverture de dossier de réclamation en plus d’offrir une ligne téléphonique gratuite de soutien psychologique. En une semaine, GCR dit avoir traité quelques centaines d’appels.
Incidemment, à la lumière de «certains renseignements préoccupants» émanant des témoignages recueillis auprès des victimes, l’organisme a déposé une plainte au Service de police de Laval (SPL), qui a ouvert une enquête.
Engagements
Malgré l’ampleur de la situation, GCR s’engage à l’effet que «les dossiers de réclamation qui auront été soumis d’ici le mardi 20 juillet et qui concernent un remboursement d’acompte aient fait l’objet d’une décision en conciliation d’ici le 31 août et que les remboursements, lorsqu’applicables, aient été effectués d’ici le 30 septembre».
Dans la mesure où la complexité d’un dossier fait en sorte qu’un délai additionnel soit nécessaire, les requérants concernés seront avisés rapidement, assure-t-on.
Même engagement envers les dossiers de réclamation qui lui seront acheminés d’ici le 20 juillet concernant des parachèvements de travaux. Ceux-ci feront l’objet d’une visite de conciliation au plus tard le 31 août. Quant à la réalisation des travaux, les modalités seront précisées dans les décisions qui seront rendues à la suite des visites.
«Grâce à une gestion responsable et rigoureuse du fonds de réserve depuis notre arrivée en 2015, nous avons la capacité financière et opérationnelle pour bien soutenir les gens dans ce drame. Rappelons que GCR avait justement été créée pour mieux faire face à ce genre de situation», termine M. Laplante.
Les consommateurs touchés qui ont des questions ou des éléments à soumettre doivent communiquer avec le service à la clientèle de GCR au 1 855-657-2333.