L’exposition ELEKTROBANK de l’artiste lavallois Philippe Mérizzi est présentée dans quatre lieux tout autour de l’île, jusqu’au mardi 28 février.
Les divers tableaux de l’exposition représentent la totalité de l’œuvre du peintre depuis 2007. En visitant l’ensemble des lieux, les visiteurs peuvent observer l’évolution du processus créatif ainsi que le cheminement personnel du créateur.
«Exposer dans plusieurs endroits en même temps, c’est éclectique, un peu pêlemêle, comme une banque de tableaux, de dire l’artiste peintre quand il explique le titre de son exposition. Ce qui en ressort, c’est un trajet culturel, un trajet artistique. C’est comme une expérience picturale.»
On peut retrouver les œuvres d’ELEKTROBANK à la bibliothèque Émile-Nelligan située au 325, boulevard Cartier Ouest, au Tiers Lieu, boulevard Saint-Martin Ouest, à Ma Boucherie localisée au 423, Boulevard Cartier Ouest, ainsi qu’à Rubis Tattoo, à Sainte-Rose.
C’est à la bibliothèque Émile-Nelligan que l’on retrouve un total plus élevé de tableaux (16) ainsi que des peintures n’ayant jamais été exposées à Laval auparavant.
Démarche artistique
L’artiste de Laval-des-Rapides exploite le mouvement de l’expressionnisme abstrait, soit une approche intuitive et expérimentale suggérée par la musique.
La peinture d’action est monnaie courante pour le peintre possédant également une formation en graphisme.
«Pendant la pandémie, je peignais beaucoup dehors, témoigne Philippe Mérizzi. Ça aussi, ça se voit dans la peinture. Habituellement, on peint au néon, à l’éclairage intérieur. Le soleil, le vent, les oiseaux…au fil de la journée, le ciel change et cela transparaît dans les tableaux.»
De plus, l’artiste forme des liens puissants entre deux médiums de communication non verbaux, soit la peinture et la musique affirmant se laisser envahir par l’énergie et l’atmosphère de la musique en peignant ses toiles.
Exposer à Laval
Une exposition partageant plusieurs locaux hétéroclites de façon simultanée est assez inhabituelle.
«Il y a un certain malaise à Laval. Il y a beaucoup d’artistes qui cherchent un endroit où peindre. Dans d’autres régions, ce qui est intéressant, c’est que l’artiste fait partie de la ville. Ce n’est pas la ville qui fait partie de l’artiste, autrement dit. L’artiste va donner un plein pouvoir à sa ville tandis qu’ici, c’est le contraire. C’est un peu regrettable.»
La Ville de Laval n’indique effectivement que deux lieux d’exposition professionnels sur son territoire, soit la Maison des Arts de Laval ainsi que le centre d’artistes Verticale.
«Le message d’ELEKTROBANK, c’est qu’on n’a pas de lieu de création, pas de lieu d’exposition. Le message est perceptible, sans compromettre l’exposition.»
–Philippe Mérizzi, artiste peintre lavallois.
Selon le diagnostic culturel de la région de Laval de 2016, la municipalité comptait déjà 878 artistes professionnels en son sein «tout en précisant que le recensement se poursuivrait au cours des prochaines années afin de dresser un portrait plus précis et documenté des créateurs lavallois.»