Le message a été très clair envers les offres patronales déposées en décembre par le gouvernement Couillard puisque 79, 38 % des membres se sont prononcés en faveur de ce moyen de pression.
Guy Bellemare, président du Syndicat, explique que ce résultat n’est toutefois qu’un élément sur l’échiquier provincial, puisque d’autres syndicats auront à sonder leurs membres sur leurs intentions avant un grand vote final, à la mi-avril.
«Chacun fait sa consultation et les idées seront ensuite confrontées. Ce sera à la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) de déterminer la marche à suivre. Les six demi-journées de grève, ce n’est qu’une indication de ce qu’on voudrait voir à Laval», rapporte M. Bellemare.
Mentionnons d’ailleurs qu’un vote de ralliement à la Fédération autonome de l’enseignement a aussi été adopté à la majorité lors de l’assemblée, en prévision de la rencontre du mois prochain.
Manon Lafrance, conseillère syndicale chargée des communications, a souligné que l’assemblée de mardi a été la plus importante en termes de participation dans l’histoire du SERL. «Il y a des gens qui n’ont même pas pu assister à la rencontre parce que le stationnement était plein à craquer et il n’y avait plus de place dans les rues avoisinantes», a-t-elle rapporté, ajoutant que les membres étaient à bout de nerfs.
Le président n’a pas été étonné de voir autant de personnes prendre place dans la salle du Château Royal. «On s’attendait à ça. Ce sont les signaux que les enseignants nous envoyaient notamment lors des rencontres dans les écoles. Ils pensent que les offres patronales sont odieuses et méprisantes.»
Au moment de l’entretien, mercredi en début de soirée, Guy Bellemare n’avait toujours pas terminé la première de deux rencontres prévues avec le Comité fédératif de négociation. Un deuxième rendez-vous l’attend demain, alors qu’on travaille la phase II d’un plan d’action.
«La convention collective prend fin le 31 mars et il y aura d’autres moyens de pression plus lourds. On veut accentuer la pression sur le gouvernement et le Conseil du Trésor. On parle de salaire, mais il y a aussi tout ce qui touche à la tâche des enseignants», de conclure Guy Bellemare.