Les temps d’attente prolongés pour le dépistage, diagnostic et traitement des enfants peuvent avoir de graves répercussions sur la santé et le bien-être des jeunes Canadiens.
Aucun enfant ne choisit d’attendre, un nouveau rapport du Conference Board du Canada pour Santé des enfants Canada (SEC), constate que les délais dépassés augmentent considérablement les coûts pour le système de soins de santé et ont un impact négatif sur la santé des enfants.
«Les listes d’attente et les retards dans les interventions chirurgicales en pédiatrie persistent depuis de nombreuses années et ont été aggravés par la COVID-19, qui a mis à rude épreuve les soins de santé au Canada et dans le monde, affirme Chad Leaver, directeur de la santé et du capital humain au Conference Board du Canada, par voie de communiqué. Bien que les volumes d’opérations chirurgicales se soient améliorés, nous ne verrons pas de réduction significative des retards tant que les opérations ne seront pas pratiquées à un rythme plus soutenu qu’avant la pandémie.»
Investissement
Selon les deux organisations, le Canada a toujours sous-investi dans la santé et le bien-être des enfants par rapport aux autres pays.
Le pays dépense moins pour les politiques relatives aux enfants et aux jeunes (seulement 1,68% du PIB, contre 3,68% pour d’autres pays), ce qui se reflète dans nos résultats en matière de santé.
«Cette série de recherches met en évidence qu’il est essentiel d’effectuer des investissements stratégiques et soutenus dans l’ensemble des systèmes de soins de santé pour les enfants, afin de garantir que les enfants et les jeunes du Canada reçoivent les soins qu’ils méritent, au moment et à l’endroit où ils en ont besoin», déclare Emily Gruenwoldt, présidente-directrice générale de Santé des enfants Canada, dans la même communication aux médias.
Délais
Comme l’indique Aucun enfant ne choisit d’attendre, selon un consensus d’experts, le délai cliniquement recommandé pour une chirurgie pédiatrique de la colonne vertébrale est de six mois.
Pourtant, le rapport signale qu’au Canada, quatre chirurgies pédiatriques de la colonne vertébrale sur dix ont lieu après le délai clinique recommandé. Ce retard coûte 44,6 millions de dollars aux systèmes de santé du Canada.
Objectifs
La série de recherches en trois parties examine si les systèmes de santé du Canada sont bien placés pour répondre aux besoins actuels et futurs des enfants et des jeunes en matière de santé et de bien-être.
Le premier rapport, publié en septembre, porte sur la chirurgie rachidienne pédiatrique pour la scoliose.
Le deuxième rapport porte sur l’accès en temps opportun aux services et aides pour les troubles du spectre de l’autisme (TSA) et le troisième sur l’accès en temps opportun aux services de santé mentale.
Les rapports sur les TSA et la santé mentale seront publiés successivement au cours de l’automne.
Conclusions
Les temps d’attente pour les interventions chirurgicales qui dépassent les délais recommandés peuvent entraîner une progression de la maladie et des effets néfastes, potentiellement irréversibles, selon Aucun enfant ne choisit d’attendre.
La recherche recommande d’investir dans le personnel péri-opératoire canadien ayant une expertise pédiatrique, d’augmenter la capacité chirurgicale, de donner la priorité aux chirurgies reportées dans le cadre de la COVID-19 et d’adopter des processus de référence à entrée unique ainsi que des rapports normalisés à l’échelle du Canada sur les temps d’attente pour la chirurgie pédiatrique. (C.P./IJL)