L’athlète de 18 ans de Fabreville apparaît sur la liste de la centrale de recrutement de la LNH au 209e rang. Il souhaite vivre les mêmes émotions que ses amis Julien Nantel (7e ronde, 204e choix de l’Avalanche du Colorado) et Daniel Audette (5e ronde,147e choix du Canadien de Montréal) qui ont été repêchés en 2014.
«Depuis un an, j’ai rêvé un million de fois d’être repêché et d’entendre: « Des Chiefs de Chilliwack, Vincent Desharnais! » Si je le suis, je jouerai au moins trois ans à Providence College et je pourrai accepter ou non un contrat professionnel. Je crois que c’est un avantage pour moi. Ça me donnera deux ans de plus qu’un joueur junior pour me développer», dit-il sagement.
Bourse d’études à Providence
Vincent a été approché par quelques universités aux États-Unis, Vermont, Cornell, Maine et Providence, afin d’évoluer dans le circuit universitaire américain de hockey (National Collegiate Athletic Association-NCAA).
Son choix s’est arrêté sur Providence, où il portera les couleurs des Friars, les champions de la dernière saison.
«Cornell était très intéressé, mais je voulais faire mes études en Business management et Providence College m’offrait cette chance. De plus, les Friars offrent un excellent programme de hockey», précise-t-il.
«J’aimerais me tailler une place dans l’alignement dès mon année recrue. Je sais que ce n’est pas toujours facile d’avoir du temps de glace pour les joueurs de première année», enchaîne-t-il.
Sa vision du jeu, sa fluidité sur la glace, ses passes précises et son aspect robustesse sont des atouts qui ont fait écarquiller les yeux des recruteurs de plusieurs universités américaines et de la LNH. Il n’a pas voulu dévoiler les formations du circuit Bettman intéressées à ses services. «Je garde cela secret avec mon agent.»
Priorité les études
Le défenseur format géant de 6 pieds 6 pouces ne s’en cache pas, la priorité demeure les études. C’est pour cela qu’il a pris un chemin différent de la majorité des hockeyeurs du Québec, optant pour le hockey scolaire avec Ulysse, plutôt que la Ligue midget AAA et la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).
«N’ayant pas été choisi par une équipe de la LHJMQ à mes 15 ans, j’ai décidé de me retrousser les manches et leur prouver que je pouvais réussir en empruntant un autre chemin. Je n’ai aucun regret», lance-t-il.
Par la suite, il a passé un an dans un Prep School dans l’état de New York avant d’aboutir avec les Chiefs de Chilliwack, dans la British Columbia Hockey League (BCHL), l’an dernier. Durant son séjour d’une saison dans l’ouest du pays, il a été nommé défenseur de l’année chez les Chiefs.
«Mes valeurs familiales sont avant tout de réussir à l’école et après dans le hockey. Mes parents Josée Legault et Jacques m’ont encouragé à emprunter ce chemin. Ma mère a pleuré quand j’ai reçu cette bourse d’études. Ils ont tellement fait de sacrifices au fil des ans», insiste celui qui compte sur les conseils de son agent, Philippe Lecavalier.
De beaux souvenirs
Vincent Desharnais a joué son hockey mineur à Laval, dont sa dernière avec le bantam AA. Il conserve d’excellents souvenirs de ses premières années dans les catégories novice et atome BB avec Laval-Nord. «Nous nous amusions. J’adorais les tournois et jouer au minihockey à l’hôtel. J’aimais tout simplement être avec mes amis et avoir du plaisir. J’ai aussi eu la chance que mon père soit mon entraîneur», termine-t-il.