L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a publié les résultats de l’Enquête québécoise sur le tabac et les produits de vapotage qui révélait que «trop de jeunes vapotaient».
La Coalition québécoise pour le contrôle du tabac (CQCT) a ainsi réclamé l’abolition «radicale et sans nuance» des saveurs dans le vapotage, ce qui a été dénoncé par la Coalition des droits des vapoteurs du Québec (CDVQ).
Cette dernière estime que la CQCT «devrait regarder ce qui se fait ailleurs et analyser les conséquences néfastes de l’abolition des saveurs sur l’augmentation du tabagisme dans les endroits où cette mesure a été implantée».
«L’exemple de la Nouvelle-Écosse est probent, estime Valerie Gallant, porte-parole de la CDVQ. L’abolition des saveurs dans le vapotage a réduit en poussière les gains enregistrés contre la consommation de cigarettes. Les résultats confirment que le déclin du taux de tabagisme de 10,9 % enregistré en 2020 s’est littéralement transformé en augmentation de 5,6 % en 2021, tant chez les adultes que chez les jeunes de la province.»
L’organisation ajoute que «l’Enquête canadienne sur le tabac et la nicotine réalisée en 2019 a révélé que 35,5% des fumeurs et fumeuses, actuels et anciens, ayant essayé de cesser de fumer au cours des 12 derniers mois, ont utilisé une vapoteuse», peut-on lire par voie de communiqué.
Elle croit que la disponibilité des saveurs est un élément-clé dans l’adoption du vapotage par les fumeurs et fumeuses qui veulent cesser de fumer.
«Nous trouvons particulier qu’un organisme comme la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac qui prône la cessation tabagique, milite en faveur d’abolir les saveurs dans le vapotage. […] Alors que le taux de tabagisme n’a jamais été si bas au Canada, la CQCT devrait s’en réjouir et cesser de s’en prendre au vapotage et risquer de retourner des gens vers la cigarette » conclut Mme Gallant. (N.P.)