L’Association pulmonaire du Québec interpelle le gouvernement afin d’élargir la couverture du vaccin contre le zona, en particulier pour les personnes vivant avec des maladies pulmonaires chroniques, telles que la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) et l’asthme.
Déjà cet hiver, l’Association avait sensibilisé la population à l’importance de la vaccination contre les virus saisonniers, soulignant les risques accrus pour les personnes vulnérables. Elle a réitéré le jeudi 13 mars son engagement en faveur d’une meilleure protection vaccinale pour les personnes à risque.
Maladie
Le zona est une infection virale causée par la réactivation du virus de la varicelle, qui peut entraîner des complications sévères, notamment la névralgie post-herpétique (NPH), une douleur persistante et invalidante.
Les personnes souffrant de maladies pulmonaires chroniques présentent un risque accru de complications graves liées au zona.
En plus d’une réduction de l’immunité, ces patient.e.s sont plus susceptibles de développer une forme sévère de la maladie et de subir des exacerbations de leurs symptômes respiratoires, pouvant mener à des hospitalisations.
Une étude récente a sondé 2000 patient.e.s au Canada, révélant que plus de 80% des personnes interrogées souffrant d’une maladie chronique n’ont pas été informées par un professionnel de la santé qu’elles présentent un risque accru de zona, et seulement 34% ont déclaré avoir été vaccinées contre cette infection virale.
Vaccin
Le vaccin contre le zona, disponible depuis 2017, offre une protection d’environ 11 ans.
Depuis l’année dernière, les personnes âgées de 75 ans et plus ainsi que les personnes immunodéprimées âgées de 18 ans et plus peuvent se faire vacciner gratuitement contre le zona, mais cette gratuité ne s’étend pas aux patient.e.s plus jeunes atteints de maladies chroniques.
Pourtant, l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) a récemment publié un portrait de la MPOC qui précise qu’environ 10% de la population de 35 ans et plus a reçu un diagnostic de MPOC, ce qui représentait près de 520 000 personnes en 2021-2022.
L’Association pulmonaire du Québec appelle à une extension de la couverture vaccinale pour inclure les adultes souffrant de MPOC, d’asthme et d’autres conditions affectant l’immunité. Selon elle, une meilleure protection de ces groupes pourrait réduire les complications, hospitalisations et coûts associés aux soins de santé. (C.P./IJL)