Pour ce constat, la STL se base sur une étude réalisée en décembre 2014, selon laquelle la clientèle ne serait pas au rendez-vous.
«Ce ne serait pas un service rentable, en fait ce serait largement déficitaire, a mentionné Daniel Boismenu, chef, communications et marketing. Des évaluations ont été faites et le peu d’achalandage ne justifie pas le coût d’une navette.»
Coûts élevés
Dans l’étude d’opportunité de desserte, dont le Courrier Laval a obtenu copie, on indique que le coût d’opération estimé pour une telle navette entre le Carrefour Laval et l’aéroport Pierre-Elliot-Trudeau serait de près d’un million de dollars par année, soit 800 000 $ pour le service quotidien en semaine et 200 000 $ pour les deux jours du week-end.
Avec un passage à 10 $, «les revenus pourraient être entre 125 000 $ (scénario conservateur) et 250 000 $ (scénario optimiste)», peut-on lire dans les recommandations de l’étude, des dollars qui ne couvriraient que 12,5 à 25 % des coûts du service.
Ces chiffres reflètent le pourcentage de Lavallois qui choisiraient cette navette comme moyen de transport vers l’aéroport montréalais, estimé à 4 %. Toujours avec un scénario conservateur et optimiste, la STL, qui se base sur une revue de littérature et l’analyse de la demande vers l’aéroport pour ce portrait de la situation, souligne qu’on compterait respectivement de 34 à 68 usagers quotidiennement dans la navette.
Devant ces résultats, la Société de transport de Laval a décidé de ne pas aller de l’avant avec ce projet, désirant se concentrer plutôt sur les besoins internes en déplacement des citoyens de l’île Jésus.
Rappelons qu’en 1975, une ligne entre le territoire et l’aéroport Dorval avait été mise en service par la Commission de transport de la ville de Laval. Elle a été en opération durant moins d’un an, mentionne-t-on dans l’étude.