La danseuse et chorégraphe Audrey Gaussiran brillera sur les sentiers de la danse du Festival des arts de Saint-Sauveur les 29 et 30 juillet afin d’y présenter une nouvelle création.
Sa prestation de flamenco contemporain sera accompagnée d’un texte écrit et récité par la slameuse Sarah Khilaji.
Une trame musicale de Joannie Labelle soutiendra la pièce d’une dizaine de minutes.
Sur la thématique de la cassure identitaire, l’œuvre est un laboratoire qui permet à Audrey Gaussiran de tester de nouveaux éléments chorégraphiques devant nourrir son prochain projet, Mosaïco.
Ce dernier sortira au plus tard en 2024 et sera dansé par un petit nombre d’interprètes. Il mettra de l’avant la mosaïque des cultures que l’on retrouve au Québec.
Quête identitaire
La pièce présentée au Festival des arts de Saint-Sauveur soulignera les questionnements que la danseuse a vécu ces dernières années en ce qui a trait à son identité.
Bien qu’elle soit née au Québec, la Lavalloise de 36 ans a des origines portugaises. Or elle n’a pas grandi en apprenant la langue et les coutumes du Portugal.
C’est pour cette raison qu’en 2016, Audrey Gaussiran a traversé l’Atlantique afin de retrouver ses racines et se réapproprier la culture portugaise.
Pour sa part, la slameuse Sarah Khilaji a vécu des questionnements similaires sur ses origines marocaines. Son texte lui permettra de partagera ses réflexions.
«Même si on immigre, on choisit ce que l’on garde, ce qu’on laisse et ce qu’on devient», confie Audrey Gaussiran.
Inclusion
La native de Chomedey est une grande passionnée de la danse qui incorpore des éléments technologiques.
Dans l’une de ses pièces, Ctrl:N, l’artiste use d’une technologie qui permet au public de texter pendant le spectacle.
Après avoir posé quelques questions ouvertes, les artistes construisent plusieurs tableaux de danse avec les idées et thématiques des spectateurs.
«La technologie permet de communiquer en temps direct avec le public et de projeter sur un écran ce qui se passe, d’expliquer Audrey Gaussiran. Cela ressemble à un fil de conversation sur un téléphone, mais évidemment, tout est programmé.»
Aussi, cette dernière, avec deux autres danseurs montréalais et allemand, a créé une pièce à distance pendant la pandémie, avant que le trio ne performe en ligne pour un festival. L’équipe a remporté le prix du public.
«Depuis que j’ai commencé à jouer avec le numérique, il y a tellement d’avenues à explorer, souligne la Lavalloise. Je trouve ça fascinant.»
Parcours inspirant
Celle qui habite présentement Laval-des-Rapides a eu un intérêt pour la danse très jeune, ayant commencé à danser à l’âge de 4 ans.
Bien qu’elle ait passé par plusieurs loisirs lavallois, Audrey Gaussiran ne pensait pas en faire une carrière.
«J’ai toujours dansé pour le plaisir, mais après mon cégep, j’ai voulu m’améliorer au Conservatoire de danse de Montréal, de confier Audrey Gaussiran. De 2004 à 2007, j’ai fait ma formation professionnelle axée sur le ballet, ainsi que d’autres styles de danse, comme le flamenco.»
En sortant du Conservatoire, elle a suivi le chemin de l’interprétation pendant plusieurs années.
La Lavalloise a participé dans de nombreuses comédies musicales, notamment à Montréal, tout en voyageant aux États-Unis et en Égypte.
La chorégraphe a habité à Calgary pendant près de quatre ans afin de travailler pour Decidedly Jazz Danceworks, qui rejoint le style d’interprétation qu’elle préfère.
Audrey Gaussiran est finalement revenue à Laval en 2016 pour se consacrer à ses projets idées chorégraphiques.
«J’avais envie de mettre sur scène mes propres projets», de conclure l’artiste polyvalente.