L’avocate Karine Joizil se présente pour la première fois dans le comté Laval-Les Îles aux couleurs du parti libéral du Canada (PLC).
Elle succède, cinq jours après le lancement de la campagne, à la députée sortante Raymonde Folco, qui a décidé sur le tard de ne pas briguer un sixième mandat consécutif.
L’association du parti libéral du comté laissait une dette de 80 000 $. Mme Joizil a confirmé qu’elle avait été entièrement absorbée par le Parti.
La famille
Bien qu’elle réside à Terrebonne, où elle élève ses deux jeunes enfants avec son conjoint, Karine Joizil dit bien connaître sa circonscription lavalloise. «Mon père est enseignant à l’école secondaire Sainte-Maxime, à Chomedey.»
Dans son comté, beaucoup de jeunes familles s’installent dans de nouveaux développements suscitant des besoins qui la rejoigne «totalement».
«Nous soutenons le secteur de la petite enfance avec un milliard de dollars pour augmenter le nombre de places en garderie, dit-elle. La conciliation travail/famille et la diminution du fardeau fiscal des familles sont des sujets importants.»
Les préoccupations envers les aînés sont aussi grandes, notamment «la sécurité de leur revenu, la diminution de leur pouvoir d’achat et l’accès aux soins de santé de qualité».
Immigration
Chaque jour, elle rencontre les citoyens de son secteur. « Les enjeux se situent au niveau de l’intégration et de l’accès au marché du travail des nouveaux arrivants», explique la candidate d’origine haïtienne.
«Le gouvernement conservateur resserre l’accès à ce pays. Ce n’est pas du tout la philosophie libérale. Nous prônons un rapprochement des familles et une meilleure reconnaissance des diplômes acquis à l’étranger, car nous avons besoin de main-d’œuvre qualifiée.»
Haïti
Née au Québec de parents haïtiens, Karine Joizil est une «héritière de l’histoire d’Haïti. Mon grand-père paternel vit toujours là-bas», raconte-t-elle.
En 2002, elle a cofondé la jeune chambre de commerce haïtienne dans le but stimuler entrepreneuriat des jeunes Haïtiens.
L’année dernière, elle a participé à la création de la Fondation Kanpé («se tenir debout» en créole) dont le but est d’amener les individus les plus vulnérables à l’autonomie financière.
Dans la soirée du mercredi 13 avril, Karine Joizil fêtera avec la population l’ouverture officielle de son local, situé au 1290, boulevard Curé-Labelle.