M. Lussier n’était pas le seul à montrer sa satisfaction quant aux nouvelles installations de l’IPIQ situé à l’école Leblanc. Le directeur Guy Dussault était fier d’énumérer les nouveaux équipements et de faire visiter les nouvelles installations de son école.
En plus de la tour de pratique de six étages et de la maison de feu, l’IPIQ a maintenant sa caserne, un camion-pompe tout neuf, des vestiaires semblables à ceux des casernes modernes et un local de parcours pour pratiquer les déplacements avec des appareils de protection respiratoire.
Jusqu’à la rentrée, les enseignants et les élèves de l’IPIQ devaient se promener entre leurs installations de l’école Saint-Maxime et les aires de pratique sur la montée Masson, à Saint-François. Claude Lussier rapporte que certains aspects techniques continuaient d’être enseignés sur les terrains de l’école de Chomedey. «Pour le cours sur l’utilisation des tuyaux, nous restions à Saint-Maxime. Les exercices se déroulaient dans le stationnement et il fallait se coordonner avec l’horaire des autobus», explique-t-il en ajoutant que les élèves devaient dérouler les tuyaux autour d’une maison imaginaire.
Les nouvelles installations de l’IPIQ ont nécessité un investissement de 5,5 M$ de la part du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) et de 1,8 M$ de la Commission scolaire de Laval (CSDL). Les travaux ont été faits en deux phases. Pour compléter le projet, une troisième phase sera nécessaire. Michelle Courchesne, titulaire du portefeuille de l’éducation, assure que les sommes viendront puisqu’elles sont prévues au Programme triennal d’immobilisation.
Le directeur Guy Dussault considère que chaque dollar investi dans les équipements de l’IPIQ retournera à la population. La présidente de la CSDL, Francine Charbonneau, estime que les nouvelles installations permettent aux élèves de vivre des situations concrètes et réelles. «Un atout pour les futurs pompiers», ajoute-t-elle. S’adressant aux élèves, Mme Courchesne a reconnu le travail des pompiers. «Vous allez tous être appelés à poser des gestes héroïques, sûrement difficiles, et qui seront dans certains cas, au risque de votre vie. C’est pour cette raison que nous voulons mieux vous préparer, c’est un gage de sécurité.»
Nouveau DEP
Afin de répondre aux exigences des services de protection incendie des grandes villes du Québec, l’IPIQ souhaite offrir le nouveau diplôme d’études professionnelles. Le Collège Montmorency assurerait la suite du programme de formation. Lors de son allocution, la ministre Courchesne a indiqué que l’étape des recommandations avait été franchie. Il ne s’agirait que d’une question de jours pour que l’école reçoive les autorisations nécessaires.
Le maire de Laval, Gilles Vaillancourt, a d’ailleurs fait remarquer que le nouveau schéma de couverture de risque va obliger davantage de formation pour les pompiers. «Toute la filière formation passe par Laval», note-t-il. «Dans chaque caserne du Québec, on connaît l’IPIQ», souligne Mme Charbonneau.
Le seul établissement public dans le secteur de la sécurité incendie accueille cette année 140 élèves, dont sept filles, et compte 130 instructeurs.