Déposée par le conseiller de Duvernay-Pont-Viau, Stéphane Boyer, la proposition adoptée à l’unanimité concerne la mise en place d’une stratégie verte en matière de transport à la Ville de Laval.
Elle venait en fait bonifier celle défendue, le mois précédent, par l’élu de Fabreville, Michel Trottier.
Attendu que l’électrification des véhicules municipaux n’est pas la seule façon d’atteindre une meilleure efficacité énergétique, les élus ont convenu d’en étendre la portée conformément au virage vert découlant de la vision stratégique Laval 2035, baptisée «Urbaine de nature».
Gestes à poser
Ainsi, la Ville poursuivra la révision de sa stratégie d’acquisition et de gestion de sa flotte de véhicules afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES).
Également, l’administration municipale a été mandatée afin d’évaluer la possibilité de mettre en place des mécanismes de réduction de la consommation en carburant.
Dans cette foulée, les autorités concernées auront à se pencher sur la possibilité d’utiliser le gaz naturel comme carburant pour les véhicules lourds. Outre les économies que cela générerait, une telle conversion permettrait, selon M. Boyer, de réduire de 20 % les émissions de GES.
L’adoption d’un plan de déploiement de bornes électriques aux principaux édifices municipaux et l’achat de voitures électriques figurent parmi les actions déjà posées à la faveur de l’électrification des transports, a souligné Stéphane Boyer.
Ce dernier, rappelons-le, préside aux destinées de la Commission en environnement de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). C’est d’ailleurs à ce titre qu’il a dirigé, l’automne dernier, les consultations publiques sur le controversé projet d’oléoduc Énergie Est de la société TransCanada.
Énergies vertes
Incidemment, l’opposition de la CMM au projet Énergie Est, dévoilée la semaine dernière, rejoignait la position que défend la Ville de Laval depuis cinq mois.
Farouchement contre cette infrastructure qui aurait pour effet d’augmenter la production de combustibles fossiles et les gaz à effet de serre, le maire Marc Demers a toujours plaidé pour le développement durable, la diminution des GES, la réduction de la dépendance à l’automobile, particulièrement en mode solo, l’électrification des transports et le développement des énergies vertes renouvelables.
«Au niveau municipal, nous avons le devoir d’encourager le transport collectif et la mobilité active», déclarait-il le 21 janvier, tout en faisant valoir que les gouvernements devaient favoriser une transition immédiate vers des sources d’énergie viable comme l’électricité.