L’école secondaire Georges-Vanier, située à Saint-Vincent-de-Paul, accueillera un volet pédagogique alternatif à la rentrée de septembre 2012.
Il s’agit d’un projet-école, réalisé en collaboration avec les représentants du Comité pour une École Novatrice Secondaire (CENS) et la direction de l’école Georges-Vanier.
«Le 16 mars dernier, nous sommes allés remercier les commissaires d’avoir émis, en février dernier, une résolution favorable au projet.»
«Nous avons ensuite rencontré la direction de la Commission scolaire de Laval (CSDL) pour discuter du budget de démarrage du projet et du nombre de places assignées», explique le coresponsable du Comité, Patrick Major, père de quatre enfants, dont trois à l’école primaire alternative L’Envol.
Au total, 800 parents avaient signé une lettre d’appui remise aux commissaires de la CSDL en 2010.
Les grandes orientations
Le Comité pour une École Novatrice Secondaire, autour duquel gravite une vingtaine de parents, travaille depuis six ans à l’élaboration du projet.
«Ses membres en ont défini les grandes orientations et les objectifs. À présent, nous collaborons avec l’école Georges-Vanier pour définir son implantation», dit l’autre responsable du CENS, Yann Desbiens, père d’un enfant à L’Envol.
«Nous avons travaillé avec le directeur de l’établissement, Éric Demers. Sept rencontres sont prévues d’ici la fin juin», déclare Isabelle Gendron, membre de CENS et mère de deux filles à l’école primaire alternative Le Baluchon.
Un budget sera nécessaire pour la formation des enseignants et la présence éventuelle d’un consultant externe. «Il semblerait que M. Demers n’est qu’à transmettre ses besoins à la direction de la Commission scolaire. Cela ne devrait pas poser de problèmes», poursuit-elle.
Apprentissage par projets
Selon les membres du CENS, l’école Georges-Vanier est la plus près de leurs valeurs. L’établissement dispense un programme d’apprentissage par module individualisé (AMI).
«Le système AMI permet à chaque élève d’aller à son rythme. Tout est dans le module d’autoformation. Le jeune rencontre son tuteur chaque matin», raconte Étienne Patry, membre du CENS et ancien élève de L’Envol.
Le volet alternatif aura comme différence de transformer certains modules en projets. Un enseignant aura la responsabilité de 15 élèves. «Ils viendront de tous les niveaux pour favoriser l’entraide et développer un sentiment d’appartenance, afin qu’il y ait moins de décrocheurs», poursuit-il.
Places disponibles
«Il n’y a pas de places réservées à l’avance pour le volet. Tous les élèves de l’aire de desserte de l’école, intéressés par le volet alternatif, auraient une place. Les élèves, à l’extérieur de l’aire de desserte, pourraient s’inscrire après s’il reste des places», explique Patrick Major.
Comme ce projet-école n’est pas régional, le transport des jeunes est aux frais des parents. Ce que regrettent les membres du CENS.
«Les parents devront faire une demande de choix d’école pour y inscrire leurs enfants», note Mme Gendron. Environ 60 élèves sortent chaque année des deux écoles primaires alternatives de Laval.
«L’Envol a commencé de la même façon, à petite échelle», rappelle M. Patry. En 1985, trois classes ont été aménagées à l’intérieur de l’école Des Ormeaux et il a fallu attendre cinq ans avant que l’école ouvre ses portes.
Il y a 32 écoles alternatives au Québec, dont quatre écoles secondaires.