Une carte dévoilée par la Fondation Rivières démontre qu’un seul endroit est propice à la baignade sur les berges de Laval, contrairement à 57 pour celles de Montréal.
L’organisation estime que la ville-région devrait «redoubler d’efforts pour assainir ses eaux usées».
Selon l’analyse des données colligées par le Réseau de suivi des milieux aquatiques, seul le Port de Plaisance à Laval-sur-le-Lac est propice à la baignade sur l’île Jésus.
On compte aussi 24 sites échantillonnés permettant la pratique d’activités nautiques de contact indirect (kayak, planche à pagaie ou pêche sportive), mais seulement en temps sec. Le total passe à 9 sites disponibles sur 32 en temps de pluie, ce qui est une des conséquences des surverses d’eaux usées en amont et en aval du parc de la rivière des Mille-Îles.
Par temps sec, la Fondation Rivières constate «un problème majeur sur la rivière des Prairies à l’est de Saint-Vincent-de-Paul, où même la pratique d’activités nautiques de contact indirect n’est pas recommandée». Cette zone récolte les eaux charriées par le ruisseau La Pinière qui débouche en amont de la berge de la Brise. «Le ruisseau La Pinière est reconnu comme étant un égout à ciel ouvert», peut-on lire.
Qu’est-ce qui nuit à la qualité de l’eau?
Les problèmes de contamination en temps sec sont généralement causés par des problèmes de raccordements inversés, c’est-à-dire de conduites d’égouts résidentielles ou commerciales branchées au réseau pluvial. Cela fait en sorte que des eaux usées sont rejetées dans les cours d’eau sans traitement.
Par ailleurs, il s’agit d’un phénomène connu de la Ville de Montréal depuis de nombreuses années.
La baignade en zone urbaine est également souvent impossible après de fortes pluies, qui s’accompagnent de débordements d’eaux usées, affectant la qualité de l’eau. (N.P.)